Un emploi décent. L’un des principes essentiels du développement durable est la prise en compte du capital humain. « Travailler pour bâtir un avenir meilleur ». Tel est l’intitulé du rapport de la Commission mondiale sur l’avenir du travail autour duquel se mènent les réflexions à la Conférence internationale du travail (Cit) qui se tient du 10 au 21 juin à Genève. Le Bénin n’est pas resté en marge de cette rencontre d’envergure internationale. Devant près de 6 000 délégués, représentants de gouvernements, travailleurs et employeurs, le chef de file de la délégation béninoise, la ministre Adidjatou Mathys a séduit son auditoire en mettant les projecteurs sur l’une des réformes phares du président Patrice Talon ainsi que sur les différents engagements pris pour la création et la promotion d’un emploi durable.
Adidjatou Mathys a évoqué notamment le programme Assurance pour le renforcement du capital humain (Arch) dont les principales composantes sont : la couverture assurance maladie, surtout pour le secteur informel, la retraite, les micro-crédits et la formation professionnelle, ainsi que la promotion des emplois verts et l’adaptation aux changements climatiques. La ministre du travail et de la fonction publique du Bénin explique à Genève que le gouvernement, sous la houlette du président Patrice Talon s’est engagé depuis 2016 a opéré d’importantes réformes aux fins d’assurer une base élargie et améliorer le cadre de vie et de travail. C’est à juste titre qu’elle invite ses pairs à un engagement renouvelé pour le renforcement du capital humain et la création d’emplois durables.
Par ailleurs, Adidjatou A. Mathys a aussi annoncé au cours de cette Conférence que le Bénin vient de valider son deuxième programme pour la promotion du travail décent 2020-2023. Un programme formulé autour de trois priorités à savoir : l’emploi décent et durable, la protection sociale dans le secteur informel et la promotion des normes du travail par le dialogue social. « Aussi, permettez-moi de vous annoncer solennellement la ratification par mon pays, le 15 février 2019 de la Convention n° 102 de l’Oit sur la sécurité sociale, norme minimum adoptée en 1952 », a-t-elle conclu.
Il faut rappeler que les responsables des centrales et confédérations syndicales représentants les travailleurs, les membres du Conseil national du dialogue social (Cnds), le patronat, les cadres de l’administration publique ont effectué le déplacement sur Genève.
ALLOCUTION DU MINISTRE DU TRAVAIL ET DE LA FONCTION PUBLIQUE DU BENIN
Son Excellence Madame Adidjatou MATHYS
- Monsieur le Président de la Conférence ;
- Madame la Présidente du Conseil d’Administration du Bureau International du Travail ;
- Monsieur le Directeur Général du Bureau International du Travail ;
- Mesdames et Messieurs les Ministres et Chefs de délégations ;
- Mesdames et Messieurs ;
A sa création en 1919, l’Organisation Internationale du Travail s’est assignée comme mission de promouvoir la paix universelle et durable par la justice sociale dans le monde. La célébration du premier Centenaire traduit la vitalité de notre Organisation commune, au regard du chemin parcouru, et nous devons nous en féliciter.
Depuis lors, l’OIT a adopté plusieurs normes internationales du travail et mis en œuvre dans les Etats membres de plusieurs programmes.
Les résultats incontestables obtenus pendant un Siècle de travail, grâce aux efforts soutenus des dirigeants, à divers niveaux qui se sont succédé à la tête de l’Institution et avec la participation des Etats Membres, font la fierté de nous tous et méritent d’être salués à leur juste valeur.
Monsieur le Président,
Le Rapport de la Commission mondiale sur l’avenir du travail présenté par le Directeur Général, et intitulé : « Travailler pour bâtir un avenir meilleur » que nous examinons, à l’occasion du Centenaire de l’OIT, souligne à juste titre, que les Membres de l’Organisation, devront saisir les possibilités qu’offrent les changements en profondeur qui sont opérés dans nos sociétés, et dans les économies.
Je salue ici la pertinence de l’initiative sur le Centenaire dont les conclusions et recommandations réaffirment la place centrale de l’homme dans les programmes à venir. Elles mettent l’accent sur la nécessité d’accroître l’investissement dans le potentiel humain, dans les Institutions, et dans le travail décent et durable.
Par ailleurs, aussi bien au niveau des pays, des régions, et au plan mondial, la technologie, les compétences et le développement du capital humain, s’accroissent de plus en plus, et contribuent à améliorer l’avenir du travail.
Nous devons renouveler, individuellement et collectivement, notre engagement, dans ce sens, et investir dans le capital humain, et créer des emplois durables pour le plus grand nombre d’hommes, de femmes et de jeunes.
C’est bien à cela que le Gouvernement du Bénin, sous la conduite du Président Patrice TALON s’est engagé, depuis avril 2016, en opérant d’importantes réformes, pour assurer une base élargie et améliorer le cadre de vie et de travail.
A titre d’illustration, je voudrais mentionner, les actions et initiatives majeures ci-après :
- le programme d’Assurance pour le Renforcement du Capital Humain (ARCH), dont les principales composantes sont : la couverture Assurance Maladie, surtout pour le secteur informel ; la retraite ; les micro-crédits et la formation professionnelle ;
- la promotion des emplois verts et l’adaptation aux changements climatiques.
Monsieur le Président,
Considérant que la thématique de la violence et du harcèlement en milieu de travail, inscrite en deuxième discussion à l’ordre du jour, au titre des actions normatives, est un sujet qui affecte les travailleurs, notamment les femmes et que ses effets ne favorisent ni une bonne productivité, ni ne préservent la dignité de l’homme au travail, notre conférence devra parvenir à adopter effectivement ces normes pertinentes, à l’issue de nos travaux.
C’est pourquoi, le Gouvernement du Bénin, à travers les structures compétentes mises en place, assure une application effective et suivie de la Loi n° 2006-19 du 05 septembre 2006, qui vise à sanctionner les auteurs du harcèlement sexuel, et à protéger les victimes.
Monsieur le Président,
Ma délégation se réjouit d’annoncer à la Conférence que le Bénin vient de valider son deuxième Programme Pays pour la promotion du Travail Décent 2020-2023. Ce programme est formulé autour de trois priorités, l’emploi décent et durable, la protection sociale dans le secteur informel et la promotion des normes du travail par le dialogue social. Elles s’insèrent dans la réalisation du Programme d’Actions du Gouvernement, notamment en son pilier 3 relatif à « l’Assurance pour le Renfoncement du Capital Humain » (ARCH) ; un des projets phares du Gouvernement dans le domaine de la protection sociale.
Aussi, permettez-moi de vous annoncer solennellement la ratification par mon pays, le 15 février 2019 de la Convention n° 102 de l’OIT sur la sécurité sociale, norme minimum adoptée en 1952.
En prenant cet engagement, le Bénin voudrait donner la preuve de son adhésion totale aux initiatives du Centenaire qui recommandent au monde du travail de placer l’homme au cœur de l’action de l’OIT.
Enfin, je réitère aux Autorités de l’OIT, la détermination du Bénin à jouer, mieux que par le passé, sa partition dans la réalisation des objectifs de notre Organisation.
- Vive l’Organisation Internationale du Travail !
- Vive le Bénin !
Je vous remercie.