Plusieurs acteurs intervenant dans la fourniture des services bioénergétiques venus de la Gambie, du Togo, du Cap Vert, du Niger, de la Sierra Leone, du Mali, du Burkina Faso, du Nigeria, du Ghana, de la Côte d’Ivoire, du Sénégal et du Bénin suivent depuis ce lundi 17 juin 2019 au Centre Songhaï à Porto-Novo au Bénin, une formation sur le système intégré de biogaz. Ceci, à la faveur d’un atelier organisé par le Centre pour les Energies Renouvelables et l’Efficacité Energétique (Ceree ou Ecreee en anglais) de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) avec le concours financier de la Coopération Autrichienne pour le développement. Ladite formation qui prendra fin le 28 juin prochain a été officiellement lancée ce même lundi en présence du représentant du Ceree-Cedeao, Bah F.M. Saho, du Directeur de l’énergie du Bénin, Amine Bitayo Kaffo, et du représentant du Directeur général du Centre Songhaï, Justin Lekoto. Au nom du Directeur général du Centre Songhaï, Frère Godfrey NZamujo, ce dernier a remercié le Ceree pour le choix porté sur leur structure intégrée en vue de ladite formation. Aussi, a-t-il rassuré les participants en leur disant qu’ils ne seront pas déçus des enseignements qu’ils recevront étant donné que le Centre Songhaï à Porto-Novo offre les conditions optimales et les outils adéquats susceptibles de les aider à enrichir leurs connaissances en matière de la bioénergie. Il n’a pas manqué de rappeler que le développement de l’Afrique passe par le développement de l’énergie propre, seul gage d’une préservation durable de ses ressources naturelles. Toujours selon lui, la formation des acteurs du secteur de la bioénergie rentre donc en droite ligne de la lutte contre le réchauffement climatique et la déforestation en Afrique et dans le monde.
Abondant dans le même sens que le représentant du Directeur général du Centre Songhaï, le représentant du Ceree-Cedeao, Bah F. M. Saho, a lui rappelé le bien-fondé de l’initiative. A en croire ses propos, le programme de bioénergie de la Cedeao compte au nombre de ses activités, un volet qui consiste à renforcer les capacités des acteurs du secteur de l’énergie, à fournir une formation professionnelles sur le tas, à transférer les connaissances et à promouvoir l’innovation et la technologie à tous les niveaux de la production et des profils professionnels y compris sur les outils de bioénergie durables existants. Par ailleurs, il a remercié les autorités béninoises pour avoir autorisé la tenue de l’atelier au Bénin sans oublier le Centre Songhaï à Porto-Novo pour avoir mis son cadre et ses formateurs à la disposition des participants. Le Directeur de l’énergie du Bénin, Amine Bitayo Kaffo, quant à lui, a rappelé que l’utilisation massive de la biomasse a des conséquences néfastes telles que la destruction des couverts végétaux de la plupart des pays de la Cedeao, les émissions de gaz à effet de serre, la désertification, le réchauffement climatique et la dégradation des terres ; ce qui appelle selon lui, à adopter d’autres types de consommation de l’énergie comme les énergies propres. « …Le présent séminaire comme celui qui l’a précédé en septembre 2018 rentre dans le cadre de la mise en œuvre de la politique de bioénergie de la Cedeao, adoptée par les Chefs d’Etats et de gouvernement de cet espace géographique le 4 juillet 2017 avec comme l’un des principaux objectifs, l’accompagnement du secteur privé et des organisations non gouvernementales pour la mise en œuvre d’une filière économiquement viable dans la sous-région Ouest Africaine… », a déclaré le Directeur de l’énergie du Bénin, Amine Bitayo Kaffo.