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Situation sociopolitique post législatives : Ça s’envenime !

Publié le mercredi 19 juin 2019  |  Matin libre
Le
© Autre presse par DR
Le Président de la République, Patrice Talon, et son prédécesseur, Boni Yayi.
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Non seulement la levée de siège au domicile de Yayi n’est pas pour demain, au contraire sa condition actuelle pourrait être pire les jours à venir. C’est ce qu’il faut retenir de la sortie médiatique du procureur Mario Mètonou qui a annoncé la mise en œuvre de mesures coercitives à l’encontre de l’ancien président soupçonné d’être le principal instigateur des violences des 1er et 2 mai à Cotonou. Selon le Procureur, la justice est obligée d’en arriver là à cause du comportement de l’ancien chef d’Etat et de ses avocats qui font feu de tout bois pour empêcher le juge en charge du dossier d’aller auditionner Boni Yayi à son domicile. Quelles peuvent être les mesures coercitives dont parle le procureur ? Boni Yayi étant déjà contraint à rester à domicile, privé de sa liberté d’aller et de venir, que compte faire de plus la justice, si ce n’est soit forcer l’entrée du domicile de Boni Yayi pour l’écouter ? Elle peut aussi carrément le prendre pour le conduire en prison, la vraie cette fois-ci, l’objectif étant d’avoir l’ancien chef d’Etat à disposition pour mener à bout l’enquête sur les événements des 1er et 2 mai. Mais a-t-on réfléchi à l’implication sociopolitique d’une telle mesure en un moment où tous appellent à la paix ?
Les compromis de Tchaourou à l’eau ?



Hier seulement, Matin Libre se demandait quelle serait la décision du Chef de l’Etat face aux exigences des chasseurs de Tchaourou qui, lors des négociations, avaient demandé la levée de l’état de siège au domicile de Boni Yayi comme l’une des conditions pour un retour à la paix. Lever les barrières devant le domicile de Yayi : Talon à nouveau face à l’histoire (respecter ou piétiner cette exigence des chasseurs) (http://k6.re/7Mc_U), avait titré Matin Libre. L’annonce de mesures coercitives à l’encontre de Boni Yayi par le Procureur vient comme une réponse à cette préoccupation. Il n’est pas question que la justice ne fasse par son travail, sous prétexte que c’est la condition pour la paix. C’est ainsi qu’il faut interpréter la sortie du procureur même si les défenseurs de la Rupture vont parler de séparation des pouvoirs. Mais franchement, comment l’acte du procureur sera-t-il perçu à Tchaourou, Savè, Bantè et environs, alors qu’au même moment les négociations continuent pour un retour à la paix ? Dans ces zones, les populations pourraient interpréter la prise de mesures coercitives comme un refus de compromis, ce qui pourrait envenimer une situation déjà critique.



M.M
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