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Pacification de la tension post-électorale : Talon reçoit la délégation de Tchaourou ce jour

Publié le mercredi 19 juin 2019  |  Matin libre
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© Présidence par DR
Visite de SEM Patrice Talon et de M. Tony Elumelu au siège de Sèmè-City
Lundi 17 juin 2019. Bénin. Le patron du groupe United Bank for Africa (UBA) et SEM Patrice Talon étaient au siège de Sèmè-City.
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(Voici les trois Médiateurs entre chasseurs et militaires)

Qui sont-elles, au juste, ces personnalités ayant conduit la médiation pour un retour à la normale de la situation après les heurts entre chasseurs et militaires à Tchaourou et Savè dans le centre-nord du Bénin ? Comment se sont-elles constituées ? Est-ce le chef de l’Etat, Patrice Talon qui les a mandatés ? Ce sont autant de préoccupations qui revenaient dans des discussions depuis l’annonce, il y a quatre jours, de cette mission. Il faut dire qu’en dehors de l’ancien Directeur de cabinet du ministère de l’Economie maritime, Bio Sawé Ishola qui est plus cité par les medias et originaire de Tchaourou, il y a deux autres, également originaire de la commune: Aboudou Taïrou Kabassi, ancien Ambassadeur du Bénin près le Koweït et Adamou Amidou, ancien Directeur de cabinet du ministère de la Fonction publique. « Nous avons un collectif des cadres de Tchaourou, c’est eux qui nous ont mandatés », a confié l’ancien Ambassadeur du Bénin au Koweït, joint au téléphone tard hier nuit par la Rédaction de votre journal Matin Libre. Il souligne que « ce n’est pas une mission étatique », c’est-à-dire diligentée par le chef de l’Exécutif. « Mais le chef de l’Etat est au courant qu’il y a une telle délégation qui fait les bons offices », précise-t-il. Et d’ajouter : « On a deux comités. Il y a un comité qui est chargé de négocier sur place, comme on l’a fait là, et il y a un autre qui est en relation avec les hautes autorités par rapport aux revendications des populations pour solliciter leur acceptation à régler les problèmes. Et c’est les négociations de ce comité qui ont abouti à une audience qu’on aurait demain s’il plaît à Dieu… Mais je vous avoue que c’est ce soir qu’on a rendu compte à ceux qui nous ont envoyés, je viens de rentrer. On leur a rendu compte et tous les différents problèmes, on a soulevé cela. Ce n’est peut-être après que le gouvernement peut envoyer un comité de sages dans lequel nous allons nous retrouver pour toujours approfondir la pacification ». A bien suivre les propos de M. Kabassi, Patrice Talon pourrait recevoir au Palais de la Marina, ce jour, le comité ayant conduit les négociations entre les parties à Tchaourou. Comme cause de cette situation critique aujourd’hui, les législatives non inclusives du 28 avril dernier qui ont abouti à l’installation d’une Assemblée nationale acquis à 100% à la cause du Pouvoir en place.


Une médiation sans lendemain avec la sortie du Procureur ?



Au nombre des revendications soulevées par les chasseurs pour déposer cesser le feu, il y a la levée du dispositif sécuritaire installé autour du domicile de l’ancien président, Boni Yayi, l’une des figure de proue de l’opposition, « assigné à résidence » à Cotonou depuis près de 50 jours. Cette revendication encore loin d’être satisfaite avec la sortie hier, mardi, du Procureur de la République qui annonce de nouvelles « mesures coercitives » contre l’ancien chef de l’Etat. A quoi aurait servi alors la médiation ? N’est-ce pas là une peine perdue ? A ces questions de curiosité de Matin Libre, l’Ambassadeur Aboudou Tairou Kabassi a fait savoir que c’est vraiment une situation embarrassante. « Mais, vous savez, la justice fait son travail et le pouvoir politique fait son travail. Le chef de l’Etat étant que le président du Conseil supérieur de la Magistrature, il peut toujours agir. Mais, nous prenons ça positivement avec l’espoir qu’il y aura un dénouement », a-t-il conclu.



Jacques BOCO
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