Supposée « Assignation à domicile » de l’ancien chef d’Etat, Boni Yayi:« La paix règne à Cadjèhoun grâce à la présence des policiers », déclare Jacques Migan
Accusé à tort ou à raison par l’opinion publique d’avoir suscité les échauffourées de Cadjèhoun, le 1er et 2 mai, ainsi que les derniers événements de Tchaourou, le Bâtonnier Jacques Migan se désole des commentaires tendancieux après sa sortie médiatique du 29 avril dernier. Au micro de la radio « Soleil Fm », le Bâtonnier a expliqué qu’il s’agissait d’une mal compréhension de la part de l’opinion publique. « Nous avons connu des événements le 28 avril dernier, le jour des élections. Il y avait eu des incendies et des casses. Parmi ceux qui sont intervenus, l’honorable Bagoudou a même dit que ceux qui étaient venus sont des enfants drogués, des gens qui cassaient tout. Nous avons eu à vivre des réalités par d’autres personnes au marché Dantokpa. En faisant la combinaison des deux, nous nous sommes dit s’il ne serait pas bon d’interpeller pour savoir ce que voulait dire telle personne, en la personne de Boni Yayi. Interpeller ne veut pas dire arrêter », a-t-il clarifié. Pour le Bâtonnier, cette démarche ne justifie en aucun cas la présence des forces de l’ordre aux alentours du domicile de l’ancien chef d’Etat. « L’armée n’est pas partie pour arrêter Boni Yayi. C’est parce que des gens se sont soulevés. C’était programmé et la police est là pour assurer l’ordre. Les policiers sont arrivés parce qu’il y a eu du désordre», a-t-il ajouté. Mieux, il balaie du revers de la main les langues qui soutiennent l’arrivée des policiers, avant les échauffourées. « Les investigations qui sont en train d’être menées par qui de droit, permettront de savoir ce qui s’est passé. Nous ne pouvons pas faire le jugement et le rendre en l’état. Les forces de l’ordre sont arrivées parce qu’il y a eu soulèvement », a poursuivi le Bâtonnier. Mais, le constat fait prouve que ces dernières ne sont plus reparties après leur intervention du 1er et du 2 mai dernier. A ce sujet, le Bâtonnier Jacques Migan justifie leur présence par la nécessité de garantir la sécurité des populations. « Depuis leur arrivée, il n’y a plus eu de désordre. Ils sont là pour veiller sur les populations qui traversent la voie. Ils sont là pour veiller sur chacun de nous. Il faut saluer et apprécier ce qu’ils font. Grâce à leur présence aujourd’hui, la paix règne à Cadjèhoun », a déclaré Jacques Migan. Mieux, il confirme qu’il ne s’agit pas d’une assignation à domicile de l’ancien chef d’Etat, Boni Yayi. « Veiller sur la sécurité de quelqu’un n’est pas gênant. Personne n’a refusé à Yayi de sortir de sa maison. Depuis l’arrivée des policiers, il y a eu la paix et le calme », a-t-il notifié.
Arrestation des manifestants à Tchaourou
Le Bâtonnier Jacques Migan a aussi opiné sur la récente descente des forces de l’ordre à Tchaourou, dans la nuit du 9 au 10 juin. Ce qui a suscité des altercations de plusieurs jours entre elles et les chasseurs de la localité. Selon lui, les forces de l’ordre ont effectué cette descente pour « écouter » des gens soupçonnés d’avoir été les auteurs des actes de vandalisme perpétrés le 1er et 2 mai dernier. « Nous sommes dans un état de droit et notre démocratie repose sur cet état de droit. Nul n’est au-dessus de la loi. C’est normal qu’on cherche à écouter les auteurs de ces troubles. Aller mener des investigations ne veut pas dire qu’on vous condamne. S’il se confirme que vous n’y êtes pour rien, c’est normal qu’on vous laisse en paix », s’est-il défendu. L’avocat de profession trouve judicieux cette descente qui, selon lui, n’a eu aucun incident sur les activités des autres villes béninoises. « Il ne revient pas de dire aujourd’hui que c’est grave. Lorsque les forces de l’ordre étaient parties sur les lieux, il n’a jamais été question de tirer sur quelqu’un. Personne ne doit piétiner la quiétude de l’autre. Nous sommes dans un état de droit », a conclu le Bâtonnier.