Le siège du domicile de l’ancien président Boni Yayi par les policiers, continue à Cadjêhoun de même que l’interdiction de visite. L’ex chef d’Etat Nicéphore Soglo s’est vu refuser l’accès au domicile de Yayi lundi dernier. Dans un communiqué de sa cellule de communication publié ce jour, l’ancien président Nicéphore Soglo fait constater que pour une énième fois, «il s’est heurté à l’impressionnant dispositif dressé par des hommes en uniforme sur les lieux empêchant l’accès dudit domicile au quartier Cadjehoun de Cotonou», lundi dernier.
Il a pris à nouveau acte de ce traitement infligé à l’ancien président de la République Boni Yayi. Et compte rendre compte ses pairs de la Coalition mondiale pour l’Afrique. Car, ce sont eux qui ont saisi à nouveau le président Soglo dans le cadre des initiatives en vue d’une sortie de crise.
Soglo rappelle au gouvernement sa responsabilité
En attendant de faire ce compte rendu à ses pairs, Nicéphore Soglo fait remarquer que «le renouveau démocratique mérite mieux que le désolant spectacle auquel nous nous livrons actuellement en face du monde avec déjà plusieurs enfants de ce pays tués dans des affrontements impliquant l’armée nationale». Selon le communiqué, les manifestations populaires réprimées dans le sang et la désolation ainsi que le rejet des populations de ce que tout «le monde appelle désormais un recul démocratique sans précédent témoignent de la résistance contre ce projet néfaste pour la démocratie dans notre pays et dans toute l’Afrique». C’est pourquoi le président Soglo rappelle au gouvernement sa responsabilité à garantir le respect des libertés individuelles et surtout la paix dans le pays. Il l’invite donc à lever «toutes les restrictions décrétées sans jugement à l’endroit du président Yayi Boni».
Pour rappel, il y a quelques jours le président Soglo, suite à un pareil refoulement aux portes du domicile du président Yayi Boni s’était rendu à la Direction générale de la police républicaine avant de joindre le chef de l’Etat, Patrice Talon lui-même au téléphone afin de se plaindre de ce blocus policier imposé à un ancien chef d’Etat, à sa famille, ses avocats, son médecin et ses proches en général.