Deux points étaient au menu du point de presse animé ce samedi à la salle de réunion du Carder Borgou Alibori par le collectif des responsables du développement rural Borgou-Alibori.
D’abord les allégations qu’ils ont jugé de mensongère du Directeur général de la Sonapra ensuite, la reprise par l’Etat de la gestion de la Sodeco. Dans leur déclaration liminaire, le porte flambeau du collectif des responsables du développement rural du Borgou Alibori a tout d’abord exprimé leur mécontentement face à certaines allégations d’Idrissou Bako aux chefs de l’Etat.
Allégations faisant état de leur mauvaise gestion des fonds des intrants de la campagne agricole en cours. Pour le DG Sonapra, les recettes issues de la vente de ces intrants seraient utilisées pour des activités non prévues dans le mécanisme de mise en place des intrants. Pour le porte parole des RDR Borgou Alibori, la mise en place des intrants coton depuis plusieurs décennies obéit à des principes notamment ceux de la mise à disposition en quantité en qualité et à temps de ces intrants au niveau des magasins des coopératives villageoises des producteurs de coton.
Ainsi dans la structure des prix de cession de ces intrants, sont inclus les frais de transports bord magasins CVPC. Ce mécanisme, selon Madoudou mamoudou a été toujours respecté. Selon lui, la campagne spéciale 2012-2013 a été marquée par la définition des rôles et responsabilités de chaque acteur dans le processus de mise en place des intrants. Dans ce mécanisme, la Sonapra assure l’acheminement des intrants au niveau des communes et Cerpa actuels CARDER à travers les CECPA actuels SCDA en assurent le rapprochement des communes aux magasins des CVPC. En conséquence, les ressources nécessaires au transport des intrants au niveau des communes doivent être mises à la disposition de la Sonapra et celles indispensables au rapprochement vers les magasins des CVPC à la disposition des RDR ce qui n’a pas été fait.
Le rapprochement vers les magasins CVPC s’effectuant avec le concours des transporteurs locaux qui vivent au jour le jour du travail de leur camion. Ces derniers ne disposent donc pas d’une surface financière importante leur permettant de préfinancer les opérations de transport pour être remboursé plus tard. Or le retard dans la mise en place des intrants au niveau de CVPC hypothèque l’atteinte des objectifs de campagne et les conséquences loin d’être imputable à la Sonapra sont de la responsabilité des CARDER.
Donc selon lui les avances ou les paiements effectués aux transporteurs locaux dans le cadre du rapprochement des intrants sur fond issu de la vente des engrais vivriers n’ont pas été détournés comme l’estime le DG Sonapra mais ont été remis aux transporteurs pour permettre aux producteurs de disposer à temps des intrants. Cela ne devrait pas être assimilé à un détournement a martelé le conférencier. Se prononçant sur la reprise par l’état de la gestion de la Sodeco, les responsables du développement rural ont salué cette décision du gouvernement béninois et promettent de l’accompagner pour accroissement de la production cotonnière.