Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Annonces    Femmes    Nécrologie    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
NTIC
Article
NTIC

Lutte contre le terrorisme en Afrique de l’Ouest: La presse entre contraintes sécuritaires et devoirs professionnels

Publié le vendredi 21 juin 2019  |  La Nation
Visite
© Présidence par DR
Visite de SEM Patrice Talon et de M. Tony Elumelu au siège de Sèmè-City
Lundi 17 juin 2019. Bénin. Le patron du groupe United Bank for Africa (UBA) et SEM Patrice Talon étaient au siège de Sèmè-City.
Comment




Un forum sur la sécurité et la lutte contre le terrorisme dans la zone Uemoa réunit, les 20 et 21 juin, à Ouagadougou au Burkina Faso, des journalistes, des responsables politiques et autres acteurs de la société civile. C’est le président de la République du Burkina Faso, Roch Marc Kaboré, qui a procédé au lancement des travaux de ces assises organisées par le Groupement des éditeurs de presse publique d’Afrique de l’Ouest (Geppao).

De nos jours, le terrorisme affecte nos sociétés et par ricochet les professionnels des médias et les interpelle au quotidien, mettant en exergue la complexité de la relation à établir avec ce phénomène.
Comment assurer la couverture médiatique des actes terroristes sans faire le jeu de ceux qui sèment la peur ? Comment exercer sa liberté d’information sur le terrorisme sans entraver le travail des services d’intervention et dans le respect des victimes ? Quels sont les défis pour les journalistes ? Quel rapport les journalistes devraient-ils avoir avec les autorités ? Comment s’organiser pour mieux adresser ce phénomène ? Ce sont entre autres interrogations qui ont donné lieu à des panels de discussions et de débats tout au long des travaux de ce forum. Plantant le décor à l’ouverture du travaux, le président de Geppao, l’Ivoirien Venance Konan a souligné que « Le terrorisme est devenu un des plus grands défis auxquels nos Etats sont confrontés. Non seulement, il menace la paix, la sécurité, la cohésion de nos nations fragiles et les libertés, mais encore, il sape le processus de développement économique et d’émergence de nos Etats qui commençait à porter des fruits pour améliorer les conditions de vie de nos populations ». Face à la situation, poursuit-il, il ne faudrait pas que la presse reste les bras croisés, et assiste en spectateur à la désintégration de nos Etats et à la main basse de bandes mafieuses.
« Malgré le déchainement de violences terroristes et l’effroi volontairement répandu pour faire peur et inhiber toute action, nous refusons de nous laisser intimider par cette hydre terroriste. Nous sommes à ce forum pour dire à ces bandes terroristes qu’elles ont déjà perdu, car nous professionnels des médias, nous ne laisserons pas arracher notre liberté », a-t-il souligné.
Dans son adresse à l’ouverture des travaux, le président du Burkina Faso, Roch Christian Kaboré, a d’abord salué l’initiative qui, dit-il, prouve à souhait l’importance des actions concertées pour venir à bout de la menace terroriste dans la sous- région. Il a saisi l’occasion pour rendre un hommage aux acteurs de la presse qui ont pour sacerdoce l’information, la sensibilisation et la conscientisation des populations. « Ils le font, souvent au péril de leur vie... », fait-il remarquer. Il souligne, par ailleurs que le travail d’information de nos populations doit aller dans le sens de la positivité de l’action pour la sauvegarde de l’intégrité territoriale et du vivre ensemble.
Le chef de l’Etat burkinabé a profité de l’occasion pour faire la promesse de « favoriser une presse libre, responsable et transparente, car la liberté d’expression est une valeur fondamentale qui ne doit jamais être mise en péril. Elle est pour nous un pilier de la démocratie et de l’Etat de droit que nous devons sans cesse renforcer et élargir, pour autant que le pouvoir des médias s’exerce au bénéfice de la nation entière. Tout autre comportement doit être combattu », a- t-il conclu.
Pour sa part, le président de la Commission de l’Uemoa, Abdoullah Boureima, trouve que les assises sont une opportunité pour les pays sahéliens de se rapprocher, de discuter et de partager leurs expériences afin de trouver des solutions à la crise sécuritaire qui préoccupe la sous- région depuis plusieurs années. « Ce forum intervient en amont et en aval des questions sécuritaires de l’espace sahélien en proposant des solutions sous forme de projets ou de programmes qui suivront automatiquement au sortir des assises ».
Des journalistes expérimentés dans les questions sécuritaires, des responsables des forces de sécurité ainsi que des responsables politiques venus de différents pays de la zone ont assuré la présentation des diverses communications.

Sabin LOUMEDJINON
Commentaires