Se tiendront-elles ou pas? C’est la question que se posent aujourd’hui les Béninois au sujet des prochaines élections municipales, communales et locales. Pour l’heure, rien ne semble pointer à l’horizon.
A l’Assemblée Nationale, on pense certes à l’organisation des prochaines élections municipales, communales et locales. Mais à la vérité, rien n’est encore véritablement prêt. A part le vote de la loi sur l’actualisation de la Lépi, plus rien n’a été fait jusqu’à ce jour. Le débat sur le Code électoral n’a malheureusement pas été abordé au cours de la première session extraordinaire de l’année 2013 qui vient de s’achever par les dossiers de poursuite d’anciens ministres des Présidents Mathieu Kérékou et Boni Yayi devant la Haute Cour de Justice. Et rien ne prouve qu’à la prochaine session extraordinaire qui va s’ouvrir sous peu, le sujet sera abordé. En effet, le Chef de l’Etat qui a demandé cette session veut plutôt que soit examiné en procédure d’urgence la loi portant révision du Code pénal. Cela pourrait occuper les députés pendant les deux semaines que durera cette session extraordinaire.
Toujours à l’Assemblée Nationale, la désignation des membres de la Commission électorale nationale autonome chargée d’organiser ces élections n’est pas encore d’actualité. Quittons l’Assemblée Nationale pour le Secrétariat administratif permanent de la Commission électorale nationale autonome (Sap/Cena). Ici, c’est le calme plat qui règne. L’ambiance n’est pas du tout à l’imminence d’une élection. Cette situation en rajoute à la psychose des potentiels candidats qui multiplient tout de même les opérations de charme sur le terrain. Ils parcourent déjà monts et vallées. A leur niveau, tout se passe comme si les élections communales sont pour demain. Il n’est pas rare de les entendre dire : « il vaut mieux être sur le terrain de façon constante pour ne pas se faire surprendre ». Les faits semblent leur donner raison puisqu’à l’étape actuelle des choses, on ne sait vraiment pas ce que prépare le gouvernement. Certaines rumeurs annoncent en effet une probable prolongation du mandat des actuels maires. D’autres par contre agitent la possibilité pour le gouvernement de constater la vacance de pouvoir et laisser les secrétaires généraux des mairies liquider les affaires courantes sous la tutelle des préfets en attendant les prochaines élections municipales, communales et locales. Face à cette situation ambigüe, il urge que le gouvernement rassure les Béninois. Autrement, les prochaines élections communales risquent d’être les plus éprouvantes pour chacun et pour tous.