Après une longue bataille judiciaire, le journal “La Nouvelle tribune“ a finalement obtenu gain de cause. Dans une décision rendue le 16 mai 2019, la Cour d’Appel de Cotonou annule la décision du Tribunal de première instance de première classe de Cotonou et se déclare compétente sur le chef d’accusation. Malgré cette victoire, le retour du journal dans les kiosques traîne. Qu’est-ce qui bloque encore ? Vincent Foly, Directeur de publication de la Nouvelle tribune explique…
Au cours de son intervention sur Soleil Fm ce lundi, 24 juin 2019, le Directeur de publication de La Nouvelle Tribune, Vincent Foly déplore le fait qu’on l’empêche d’obtenir la décision du Tribunal de première instance de première classe de Cotonou afin de remplir les formalités qui s’impose. En effet, selon ses explications, il faut d’abord enregistrer la décision du tribunal de première instance aux impôts avant de venir à la Cour d’appel chercher la décision finale (la grosse), avec en sa possession la décision enregistrée auprès du fisc. La décision finale doit également être enregistrée aux impôts explique, Vincent Foly. Mais le vrai souci aujourd’hui est que malgré toutes les démarches menées, il n’est toujours pas entré en possession de la décision du Tribunal. « On m’empêche d’avoir la décision du tribunal de première instance depuis un mois. Or, l’enregistrement ne devrait pas faire plus de cinq jours. (…) Depuis le 20 mai j’ai fait toutes les démarches, j’ai payé la pénalité, j’ai payé la quittance, j’ai payé les timbres et je suis allé moi-même déposer au greffe du tribunal de première instance, mais je n’ai pas obtenu cette décision depuis plus d’un mois » se désole Vincent Foly. Très remonté, le Directeur de publication du journal entend engager des poursuites judiciaires cette semaine contre la greffière en chef du Tribunal de Cotonou. « Nous entendons cette semaine avec mon avocat engager une action contre elle parce qu’elle nous a fourvoyés .Elle nous a envoyés à l’inspection des affaires judiciaires prétendant que c’est là-bas qu’on a retenu mon dossier mais je suis allé là-bas, rien » a-t-il déclaré accusant cette dernière de répondre aux ordres. Et de poursuivre « la Nouvelle Tribune a obtenu une décision du tribunal. Elle est exécutoire. Les gens peuvent traîner mille ans, elle sera exécutée et les gens paieront les astreintes comminatoires ». Voilà qui est clair désormais ! Qui en veut vraiment à la Nouvelle tribune ? La question reste toute posée. Vivement que le journal retourne dans les kiosques pour le bonheur de son personnel, de ses lecteurs et abonnés !