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Recherche de solutions pour une paix durable au Bénin : Pourquoi Abimbola se braque ?

Publié le jeudi 27 juin 2019  |  Matin libre
Passation
© aCotonou.com par codias
Passation de service à la tête du ministère de la Culture, de l’Alphabétisation, de l’Artisanat et du Tourisme (MCAT) Paul Hounkpè devient le nouveau ministre.
Cotonou, le 22 juin 2015. Palais des congres de Cotonou. Passation de service entre Jean-Michel Abimbola, désormais député à l’Assemblée nationale et Paul Hounkpè ancien maire de Bopa
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Le député Jean-Michel Abimbola était intervenu sur Rfi hier mercredi 26 juin 2019. Jean-Michel Abimbola a opposé un refus catégorique à la demande de l’opposition de reprendre les élections législatives d’avril dernier. A l’en croire l’opposition continue de réclamer l’impossible car dit-il, « les élections ont eu lieu conformément à la loi ». Dans ce contexte où une bonne partie du peuple a été privée de son droit de vote (boycott à 80%), en raison de l’exclusion de tous les partis de l’opposition et réclame justice, cette déclaration de l’ancien ministre sous le régime Yayi est-elle de nature à rechercher la paix ? Cette déclaration du député encourage-t-elle les différentes médiations qui s’activent pour la résolution de la crise, d’aller au bout ? L’on est en droit de s’interroger sur les mobiles de cette attitude. Pourquoi Jean-Michel Abimbola s’oppose ainsi à la volonté populaire exprimée dans les urnes par le boycott massif des élections ? De quoi a peur Jean-Michel Abimbola ? A-t-il peur de la compétition ? Craint-il de ne pouvoir renouveler son mandat si les élections étaient ouvertes à tous ?

On est tenté de répondre par l’affirmatif vu la hargne avec laquelle le député défend ces élections. Ceci d’autant plus que cette attitude de jusqu’au-boutiste, Jean-Michel Abimbola l’a adoptée durant toutes les guéguerres qui finalement ont abouti à des élections sans l’Opposition. On se souvient de ses déclarations à l’Assemblée nationale au moment où le chef de l’Etat avait chargé le président Adrien Houngbédji de trouver le moyen de repêcher tous les partis exclus dans la course. Il faisait partie des députés qui, par des déclarations fracassantes, ont torpillé la recherche de consensus, telle que voulu par le Chef de l’Etat. Aujourd’hui encore, il s’insurge contre toute reprise d’élections alors même que le sujet n’a encore fait l’objet d’aucune réflexion sérieuse. Ce n’est qu’une piste avancée comme tant d’autres pour une sortie de crise. Mais Jean-Michel Abimbola tient tellement à son poste de député qu’on a l’impression que pour lui c’est une question de vie ou de mort.



Mike Mahouna
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