Amnesty international Bénin, le Haut-commissariat des Nations-unies pour les réfugiés (Unhcr), des Organisations de la Société civile (Osc), intervenant dans les questions de migration et celles de l’enfant et de la femme en particulier et certains de leurs partenaires, se sont donnés rendez-vous, hier, jeudi 27 juin 2019, à l’Infosec de Cotonou. Cette rencontre initiée par Amnesty international Bénin, vise à former et à discuter avec ses hôtes, des mécanismes à mettre en place, pour appuyer et assister juridiquement les réfugiés et demandeurs d’asile au Bénin.
Amnesty international Bénin et le Haut-commissariat des Nations-unies pour les réfugiés (Unhcr), ambitionnent de contribuer au renforcement de l’environnement de protection des réfugiés et d’améliorer la qualité du système d’asile au Bénin. C’est donc dans le cadre de la mise en œuvre de ce projet d’ « Assistance juridique aux demandeurs d’asile et aux réfugiés du Bénin », que plusieurs activités dont la formation des participants à cet atelier, ont été initiées. Pour Fidèle Kikan, Directeur d’Amnesty international Bénin, ladite séance est une opportunité pour l’Organisation qu’il dirige, de s’ouvrir aux autres et de se faire découvrir davantage. A l’entendre, la migration est devenue aujourd’hui, un fléau qui doit inquiéter et préoccuper tout le monde. « Parmi les migrants aujourd’hui dans le monde, nous avons 50% d’enfants et 40% de femmes. Les chiffres du Bénin peuvent plus intéresser. 2.000 personnes dont 30% d’enfants et 44% de femmes sont considérées aujourd’hui comme des réfugiés et demandeurs d’asile. Alors que la procédure de demande d’asile est réduite à six mois au moins, ces personnes continuent de rencontrer des difficultés, quant à leur statut. Ne pouvant donc pas réfléchir seuls à ces questions qui nous donnent déjà de l’insomnie, nous avons initié cette séance pour réfléchir ensemble avec vous sur comment faciliter l’insertion socio-professionnelle de ces personnes et encourager l’État qui désormais a décidé de faciliter la participation de ces réfugiés et demandeurs d’asile, à certains concours nationaux, à aller plus loin. Toute cette initiative du gouvernement béninois, participe du respect de l’article 6 de l’ordonnance de 1975 », a-t-il laissé entendre, face à l’assistance. Fernand Azonanon, Président de l’Organisation non gouvernementale ‘’Migration et développement ici et ailleurs’’, également participant à cet atelier de formation, n’a pas manqué à son tour, de donner son avis, sur la question migratoire. D’après lui, le contexte dans lequel nous sommes est caractéristique d’une forte pression sur les responsables et personnes ressources, intervenant dans les questions de migration et de protection. « Les chiffres publiés par les Nations-unies sont des chiffres records, des chiffres jamais entendus auparavant. On parle de 70,8 millions de personnes déplacées, dans le monde, tout migrant confondu. Ces chiffres sont inquiétants et c’est pourquoi nous acteurs de la chose, avons décidé de jouer plus notre partition, pour pouvoir satisfaire un temps soit peu, ces personnes vulnérables qui manquent énormément de soutien sur tous les plans », a-t-il évoqué. L’atelier s’est poursuivi et a pris fin, sur des discussions et résolutions.