La polémique enfle. Le communiqué du Directeur des infrastructures, des équipements et de la maintenance n’a fait qu’en rajouter. L’affaire d’ambulances médicalisées achetées à « prix d’or » fait couler beaucoup d’encre et de salive. De trois ambulances achetées à 493 830 000 FCFA, le nombre a évolué à 5. Et même là encore, les Béninois ne sont pas convaincus. Car, même à ce prix, une ambulance revient à plus de 98 millions FCFA. Ce qui, selon certains, est encore exagéré. Mais ce qui fonde beaucoup plus le scepticisme c’est le flou qui entoure ce dossier. Dans un premier temps, on a parlé de 495 millions FCFA pour les trois ambulances. Le communiqué du Directeur des infrastructures parle plutôt de 493 millions pour les 5 ambulances. D’un autre côté, aucune trace des deux ambulances qui se sont ajoutées au lot. Sont-elles déjà sur le territoire national, sont-elles affectées à la zone sanitaire de dernier choix ? Pour le moment, on n’en sait pas grand-chose. Cette affaire rappelle une autre sous la rupture. L’affaire de surfacturation au ministère du Cadre de vie finalement classée sans suite.
Tout ne serait-il pas aussi rose dans la gestion des finances publiques telle qu’on veuille le faire croire ? Ce dossier suscite beaucoup de questionnements du genre, comment le marché a-t-il été passé. Est-ce par appel d’offres ou gré-à-gré et qui en est l’adjudicataire ? En son temps, des organisations de la société civile avaient émis le vœu que le site de la cellule de passation des marchés publique soit actualisé, qu’on rende publics les appels d’offres, les entreprises adjudicataires pour plus de transparence. Si c’est du gré à gré, que le public ait accès à l’information. Mais depuis trois ans, il y a un secret qui entoure les marchés publics. Les effets, commencent à se faire sentir.