Annoncé pour fin juin 2019, le paiement électronique des factures d’électricité semble en suspens depuis un moment. En tout cas, c’est le moins qu’on puisse dire au regard du calme plat autour du projet. Composante 2 du projet Defissol, financé par des partenaires techniques et financiers, la modernisation du système d’information de la Sbee est mise en branle par le gouvernement béninois. Et selon la feuille de route, les abonnés prépayés devraient déjà bénéficier du service de paiement électronique précisément au plus tard la fin de juin 2019 tandis que les abonnés post-payés en bénéficieront d’ici la fin de l’année 2019. Une réforme qui vise l’amélioration du délai de recouvrement à la Sbee. Une innovation qui devra mettre fin aux longues files d’attentes et l’impossibilité de recharger son compteur le week-end. Seulement que le délai fixé est passé et c’est toujours le statu quo quant à ce projet. Considéré selon un rapport de l’Agence d’investissement des Nations unies (Uncdf), comme le seul pays de l’espace Uemoa où les factures d’électricité et d’eau ne se paient pas via mobile money, le Bénin continue d’être simplement à la traîne. Et la question qu’il convient de se poser est de savoir ce qui bloque réellement. Pourtant, le Bénin est considéré comme un marché émergent en ce qui concerne les services financiers numériques. Il est donc clair que des points d’ombre subsistent et l’adoption de la monnaie électronique a encore du plomb dans l’aile. Or, le paiement mobile money des factures d’électricité n’est plus une innovation ou un exploit. Au Bénin, il reste un retard à rattraper au plutôt. Qu’attendent la Société béninoise d’énergie électrique (Sbee) et la Société nationale des eaux du Bénin (Soneb) pour se conformer aux exigences des temps modernes afin de faire de l’avènement de la monnaie électronique, une réalité au Bénin ? Il est temps de permettre aux populations de payer leurs factures depuis leur téléphone portable et de n’importe où.