Le Bénin « amélioré de façon notable » lutte contre la corruption et l’impunité. C’est du moins ce qui ressort du rapport 2018 de l’analyse des progrès des recommandations prioritaires de l’évaluation du Système National d’Intégrité (SNI) du pays, même s’il précise que des efforts doivent être faits pour stopper cette endémie. Ledit rapport, réalisé par Social Watch Bénin dans le cadre du programme Redevabilité et présenté, le 02 juillet dernier, aux membres des institutions de la République à travers un atelier de restitution.
Le Système National d’Intégrité est un outil mis en place par Transparency International, et qui permet d’évaluer la capacité d’un pays à promouvoir l’intégrité et lutter contre la corruption. Selon le rapport, l’analyse du SNI a révélé que sur les 29 indicateurs, 13 ont évolué substantiellement ou partiellement (44,7 %) contre 08 indicateurs en 2017 (32 %).
Sur le plan des progrès, on peut citer les divers contrôles effectués régulièrement par les inspections générales des services judiciaires et la trentaine d’audits réalisés en 2018 par la Chambre des comptes.
D’autres réformes, notamment au sein des directions du ministère de l’Économie et des Finances ont boosté la lutte contre la corruption, à en croire Social Watch Bénin. Mais tout n’est pas pour autant rose.
12 indicateurs n’ont connu aucun progrès en 2018, la proposition de la création d’une sous-division de la police chargée des crimes économiques et financiers dans chaque localité disposant d’un Tribunal de première instance qui n’est toujours pas prise en compte.
À sa décharge, le Gouvernement avance qu’il y a eu des blocages à certains niveaux tels que la non-révision de la Constitution. « Sur les 12 indicateurs n’ayant réalisé aucun progrès, 05 sont liés à la réforme constitutionnelle », se justifie-t-il.