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Révision de la Constitution : Assogba de « Alcrer » gagne à nouveau du boulot !

Publié le jeudi 11 juillet 2019  |  Matin libre
Martin
© aCotonou.com par Didier Assogba
Martin Assogba, le Président de l`Ong-Alcrer.
Les 100 premiers jours du Président Patrice Talon au pouvoir.Causerie débat initié par la fondation Friedrich Ebert. - Cotonou, le 13 juillet 2016. Soirée politique sur les 100 premiers jours du Président Patrice Talon au pouvoir
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Un an après avoir ardemment défendu la proposition de révision de la Constitution, qui s’est soldée par un échec au Parlement, Martin Assogba, président de l’Ong Alcrer revient à la charge pour la même cause. Depuis quelques jours, il est passé à l’offensive et affiche sa détermination. Il est temps selon lui, de « passer à l’acte » en procédant à une « opération chirurgicale » ou une « révision ciblée » de la loi fondamentale du 11 décembre 1990 au Bénin en y introduisant la Cour des comptes. Pour le sexagénaire qui s’était pourtant opposé farouchement à ce projet tant souhaité par le gouvernement Yayi, à peine cinq ou six ans en arrière, il est grand temps aujourd’hui, au temps de Patrice Talon en tout cas, d’y aller. Et pour convaincre qui veut l’entendre, Martin Assogba argue que l’eau a coulé sous le pont et que ce n’est pas de la même façon qu’on a parlé par exemple des changements climatiques hier, qu’on en parle aujourd’hui. Un peu comme pour dire que le débat de la lutte contre la corruption a beaucoup évolué aussi ; d’où la nécessité de constitutionnaliser cet organe important du dispositif de lutte contre la corruption. Avec toute la verve qu’on lui connaît, le président de l’Association de Lutte Contre le Racisme l’Ethnocentrisme et le Régionalisme est en campagne médiatique et passe de journaux en télé et de télé en radio pour le job. Contrairement au scénario d’il y a un an quant à la proposition d’amendement de la Constitution portée par le député Bruno Amoussou et certains de ses collègues, un projet qui visait, a-t-on-dit, « l’amélioration de la représentativité des femmes au sein de l’Assemblée nationale par la loi fondamentale, la suppression de la peine de mort adoptée, l’alignement des mandats électifs et la constitutionnalisation de la Cour des comptes », c’est l’activiste de la « société civile », Martin Assogba, qui semble baliser, cette fois-ci, le chemin aux parlementaires. Curieux ! Dans un contexte de crise postélectorale où ce qui préoccupe est la recherche de la paix durable, le président de l’Ong Alcrer n’est visiblement pas intéressé ou préoccupé. Son cheval de bataille est la révision de la Constitution, sujet qui est souvent source de tensions dans les Etats africains. Inutile de rappeler tout ce qui s’est passé en 2017 sous le même Patrice Talon à la première tentative, et en juillet 2018 à la deuxième. Et pendant qu’on n’a pas fini de panser les plaies des violences nées des législatives exclusives du 28 avril 2019, Martin Assogba veut réveiller les vieux démons. Et si le sexagénaire Assogba aidait d’abord les Béninois à mieux comprendre comment leurs sous ont été gérés dans le dossier des trois ambulances acquises récemment à près de 500 millions de FCfa dont deux supplémentaires ont été retrouvées dans les paperasses du ministère de la Santé pour corriger un peu le gap financier après les remous sur la toile ? Tenter de contacter M. Vihoutou Martin Assogba pour se prononcer sur ce chantier, pourtant de prédilection, et il vous dira soit qu’il a pris de l’âge, soit qu’il a toujours du plomb logé quelque part dans son cou (allusion faite à son assassinat manqué).



Apparemment, seul le débat sur la Cour des comptes constitue le bon remède ou calmant à ses « maux ».



Rustico Nougbodé (Coll.)
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