Après un moment d’accalmie, l’insécurité est à nouveau au galop au Bénin. Depuis quelques semaines donc, braquages et assassinats font désormais partie du quotidien des populations de plusieurs villes dont principalement Cotonou et ses environs. Une situation face à laquelle, la Police Républicaine semble montrer des limites.
La quiétude des Béninois est en train d’être compromise à nouveau. Les hors-la-loi ont repris du service. Il n’y a plus de semaines au Bénin, sans que l’on ne parle de morts et assassinats, causés par des braquages à mains armées. Les divorcés sociaux gagnent de plus en plus du terrain, posent des actes macabres, surtout dans les grandes villes, et disparaissent dans la nature. Ainsi, la nuit du 27 au 28 mai, un jeune homme au nom d’Axel Gauthe a été froidement abattu à Abomey-Calavi par des personnes non encore identifiées, juste pour lui arracher sa moto. Le jeune homme a été enterré samedi dernier. Non loin, dans les encablures de Cococodji à Pahou, un autre jeune au nom d’Edmond Adjovi, coiffeur de profession, n’a pas aussi été épargné par l’aversion de ces braqueurs, jeudi passé. Sur son cas, les témoignages révèlent qu’il a été abattu par des personnes également introuvables, après avoir été contacté au téléphone, aux environs de 17 heures de ce même jeudi. A Agbagnizoun la semaine écoulée, c’est une jeune fille qui a été retrouvée décapitée, sa tête emportée. Au-delà de ces cas connus, de nombreux autres braquages à mains armées, des tirs à bout portant sur les victimes, sont tous les jours enregistrés, dans presque toutes les localités du pays. De sorte que les paisibles citoyens sont de plus en plus dessaisis même en pleine journée, de leurs motos, sans résistance aucune. Pendant que ces actes sont perpétrés un peu partout dans le pays, c’est le silence absolu dans le rang des forces de sécurité publique. La police Républicaine n’a même pas daigné monter au créneau ne serait-ce que pour rassurer les Béninois, quant à la suite qu’elle donne à ces actes de grand banditisme, qui vont crescendo et coûtent la vie aux paisibles citoyens. Dans le même temps, de grandes artilleries sont déployées dans d’autres circonstances. Mais s’agissant de la sécurité des braves populations, la police se montre, à la limite, impuissante, indifférente. Certes, l’insécurité zéro n’existe nulle part. Mais la résurgence de ces braquages et tirs à bout portant sur des personnes innocentes mérite l’attention de la hiérarchie policière. Elle doit prendre la situation au sérieux afin d’éviter de nouvelles victimes innocentes.