L’Ambassade de France au Bénin a commémoré hier lundi, en différé, la fête nationale de la République française. Au-delà de la communauté française concernée, cette célébration a réuni à la Résidence de France, des membres du corps diplomatique, des représentants d’institutions et organismes internationaux accrédités au Bénin, plusieurs personnalités politico administratives. Mais ce qui a retenu l’attention de plus d’un, est qu’aucun des membres du gouvernement n’était présent.
Entre invités de diverses nationalités, ça a beaucoup chuchoté lorsqu’après l’exécution des hymnes nationaux des deux pays, le Secrétaire général du ministère des Affaires étrangères fut invité à prononcer son discours comme chef de la délégation béninoise, avec à ses côtés les directeurs de cabinets des ministères en charge de l’éducation. « Est-ce que ça ne parait pas bizarre qu’aucun ministre ne soit présent ?», interroge, tout bas, une voix masculine non béninoise. En tout cas, n’eut été l’arrivée du président de l’Assemblée nationale, même s’il faut signaler entre temps la présence du président de la Haute autorité de l’audiovisuel et de la communication (Haac), côté Exécutif, c’était squelettique et pauvre. Raison d’agenda chez la vingtaine de ministres ? Hier n’était pourtant pas mercredi, jour sacré du conseil des ministres… Encore que c’était dans la soirée. Ou bien étaient-ils tous invités aux côtés du chef de l’Etat pour le dialogue politique ouvert hier avec des partis politiques exclus des dernières législatives ? A bien suivre les images issues de ladite rencontre, c’est non ! Qu’est-ce qui a donc pu se passer ? Un « froid diplomatique » ? Difficile d’y répondre. Toujours est-il que même si le 14 juillet est une routine ou une tradition, il n’en demeure pas moins que c’est une occasion solennelle pour passer en revue la coopération entre les deux Etats. Et cela n’a d’ailleurs pas manqué. D’abord, dans ses premiers propos, l’ambassadrice de France au Bénin, a rendu une nouvelle fois hommage, après le président Macron, au célèbre défunt guide touristique béninois, Fiacre Gbédji et aux deux soldats français d’élite, Cédric de Pierrepont et Alain Bertoncello, tués en libérant des otages français au Burkina-Faso suite à l’enlèvement deux de leurs compatriotes sur le parc de la Pendjari au Bénin. Ensuite, Véronique Brumeaux a salué la prouesse des Ecureuils, l’équipe nationale de football du Bénin qui a atteint les quarts de finale à la Coupe d’Afrique des Nations (Egypte 2019) avant de faire le point des actions menées par son pays, la France, et les investissements qu’il a à faire dans les secteurs de la santé, la culture, de l’éducation, de la sécurité et de l’énergie notamment, au profit du Bénin. Mais ce qu’ il faut souligner, avec ou sans la présence des ministres des secteurs précédemment cités, la fête a eu lieu. Et pour matérialiser cette amitié vieille de plusieurs décennies entre la France et le Bénin, les officiels des deux Nations ont procédé ensemble à la coupure du gâteau puis porté le toast. C’étaient les ultimes moments de la célébration.
L’autre fausse note…
S’il y a un fait qui a aussi retenu l’attention hier au cours de la célébration de la fête nationale française à l’Ambassade de France, c’est bien le raté au niveau du protocole qui n’a ni signalé l’arrivée de la deuxième personnalité de l’Etat béninois, le président de l’Assemblée nationale, Louis Vlavonou, ni l’installé à la place qui lui est due. Cette fausse note a malheureusement fait qu’au cours de son discours, le secrétaire général du ministère des Affaires étrangères a omis de le citer. Le tir ne fut rectifié que bien après. Le Sg/Maec, Hervé Djokpè s’est vu obligé de repartir au pupitre pour l’exercice.