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Mêko : Un village ’’enclavé’’ à 10 km de Ouidah

Publié le mercredi 17 juillet 2019  |  aCotonou.com
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© aCotonou.com par DR
Le village Mêko``enclavé`` et à 10 km de la ville de Ouidah
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Le Bénin profond n'est parfois pas aussi loin de Cotonou comme on le pense. Situé à environ 10 km de Ouidah, difficile d'avoir accès à Mêko. Il faut avoir un véhicule tout-terrain avant de s'y aventurer, ou une moto homme. Et la traversée n’est pas sans difficultés. Pas d'électricité, et les conditions de vie des populations laissent à désirer.

« Jusqu'à ce jour c'est le président Maga qui avait fait cette voie, et nous sommes à 10 km de Ouidah; de la Porte du non-retour; et nous avons une embouchure à côté. Vous voyez il y a de cela quelques mois, disons deux mois, le reprofilage a passé dans tous les hameaux, du Bénin, ils ont fait de Ouidah à Ouidah plage. C'est fini. », se désole le Président de l'Association de développement Ountonnin de Mêko, Blaise Agbodjavoun.

Pour les ressortissants de Mèko leur village est délaissé, voir même oublié. En effet, ce village a donné naissance à d'autres qui sont Togodo, Houndjannavo, Agbanlidjehoué, Houndo et Mêko plage. De la plage au village même, c’est un pont de fortune qui permet d’avoir accès à Mêko.

Les ressortissants de la localité ont été obligé de s’associer pour cotiser pour faire quelque chose de précaire qui est là et qui sert à traverser, si non avant on se servait de barques avec tous les risques.

Les élèves doivent traverser la lagune qui sépare Mêko de la plage pour venir en classe, à l'école primaire Aïdo.

Seul un pont de fortune permet de rallier les habitations à l'école à défaut de prendre la barque pour s'y rendre.

Et la traversée n'est pas sans conséquences. Des élèves se foulent souvent le pied sur ce pont d'environ 100 m qui est fait de planches, dégradées par endroit.

« Il y a deux mois environs un élève s’est cassé le pied sur le pont en se rendant en classe. On l’a envoyé à l’hôpital en ville » a confié Prospère Bessanh, un jeune de la localité. Et les cas d’accident de traversée ne se limitent pas à celui-là, a-t-il témoigné.

Accès aux soins de santé...

A Mêko, les populations sont obligées d'aller au bord de la mer pour faire leurs besoins. Et ceci pour défaut de latrines. Les quelques-unes qu’il y a ne suffisent pas. En effet, les populations exerçant majoritairement des activités liées à la pêche n'ont pas les moyens pour construire des latrines.

Pour aller à l’hôpital et se faire soigner, elles (populations) doivent aller à Ouidah ou à Djondji qui est à plus de 6 km.

« Regardez la voie; la femme qui veut accoucher comment elle peut aller là-bas ? C'est la voie qui doit être en bon état pour que les Zémidjanmen, les taximans passent régulièrement. Il n'y a pas la voie. S'il n'y a pas quelqu'un qui a les moyens de déplacement pour aller à l'hôpital ici c'est un problème… », déplore Blaise Agbodjavoun.

Suivant ses explications, entre temps, lorsqu’on affecte un enseignant à Mêko, quelques mois après, il déserte, parce que : «votre voie n'est pas bonne, il n'y a pas l'électricité, il n'y a pas l'eau, il n'y a rien! Je ne peux pas rester là».

Mais maintenant grâce à une Ong, un local a été construit pour les enseignants. « Aujourd'hui il y a de l'eau; il n'y a pas d'électricité. Je sais que là où la voie passe l'électricité suit. Donc on prie les autorités du pays pour qu'ils pensent à nous.» expert Blaise Agbodjavoun.

Par ailleurs, les populations remercient les autorités à divers niveau, car aujourd'hui il y a de l'eau potable, à Mêko et deux modules de classes de la maternelle, mais beaucoup restent à faire.

Ange BANOUWIN
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