Les responsables des Organisations non gouvernementales chargées de la protection de l’environnement participent du mercredi 17 au jeudi 18 juillet à un atelier de sensibilisation à la nécessité de collaborer et de partager des expériences dans la mise en œuvre des conventions relatives à l’environnement. Cette initiative vise à parvenir à brève échéance à une gestion concertée et coordonnée pour plus d’efficacité et de ces conventions internationales qui, dorénavant, appellent à la prise en compte des Objectifs de développement durable (Odd).
La nécessité de collaborer pour partager les expériences mobilise les acteurs des Organisations non gouvernementales de défense et de protection de l’environnement et les autorités du ministère du Cadre de vie et du Développement durable pour un atelier de deux jours.
L’atelier vise à sensibiliser ces acteurs pour une gestion efficace des conventions ratifiées par le Bénin dans le domaine de l’environnement. Il va permettre de jeter les bases stratégiques et opérationnelles avec tous les acteurs de l’environnement afin que le Bénin puisse disposer à terme d’un système d’informations environnementales factuelles devant faciliter la prise de décisions par les autorités à divers niveaux et l’élaboration de projets intégrés dans le domaine de l’environnement, a informé Ibila Djibril, coordonnateur du projet de renforcement des capacités nationales pour la gestion des conventions relatives à l’environnement en lien avec les Objectifs de développement durable et la mise en place d’un système d’informations statistiques.
« Il a été décidé, après une évaluation objective du mode de gestion de ces conventions, de renforcer et de développer la collaboration et la coopération non seulement avec les ministères sectoriels mais aussi avec les acteurs de la société civile dont l’un des atouts majeurs est leur capacité d’intervention directe là où les populations et les autorités locales ont réellement besoin d’être accompagnées pour faire face à un problème d’environnement, qu’il s’agisse d’inondations, de sécheresse, des risques et phénomènes climatiques, de perte de diversité biologique, des ravages de l’usage inapproprié de produits chimiques… », a affirmé Ibila Djibril. D’après lui, une activité de sensibilisation ou de conscientisation est bien essentielle pour permettre l’identification d’un problème et en favoriser une prise de conscience collective. Une telle activité s’inscrit dans un processus qui permet non seulement de susciter la réflexion mais aussi de passer à l’action avec pour principale finalité de promouvoir des solutions alternatives ou des idées nouvelles afin de transformer une situation jugée problématique ou de répondre à un besoin essentiel. Il a salué la forte présence des acteurs des Ong qui traduit, selon lui, leur engagement professionnel et citoyen à contribuer en général à une meilleure gestion de l’environnement et en particulier à une gestion efficace des conventions internationales relatives à l’environnement qui, par nature, revêtent un caractère transversal et requièrent, par conséquent, une approche concertée et intégrée dans leur mise en œuvre.
Le directeur général de l’Environnement et du Climat, Martin Aïna Pépin, se réjouit de l’initiative de cet atelier qui vient mettre fin aux plaintes des Ong qui estiment que l’Etat central ne s’intéresse pas à elles, alors qu’elles sont des acteurs clés dans le domaine de l’environnement. Il estime que l’Etat et les Ong doivent œuvrer ensemble ; d’où la nécessité de situer les responsabilités pour retrouver le rôle qui revient à chacun afin d’aller plus loin dans la préservation du cadre de vie. Martin Aïna Pépin souligne que la collaboration est nécessaire dans un contexte de plus en plus exigeant marqué par l’obligation faite à l’Etat de mettre en œuvre les Odd dont ceux relatifs à l’environnement avec pour finalité d’atteindre les cibles priorisées. Ainsi, « la société civile a pour rôle d’être attentive en matière de gestion environnementale et de se constituer en groupe de pression pour influer sur les décisions et les pratiques portant atteinte à l’environnement », a soutenu le Dgec. Pour sa part, le vice-président du comité de pilotage, Delphin Aïdji, fait savoir que depuis la convention de Rio, l’environnement est au cœur des politiques de tous les gouvernements