Une délégation du Conseil national du dialogue social (Cnds) conduite par son président, Guillaume Attigbé, est en tournée de vulgarisation des textes qui régissent cette structure installée en août 2017, dans le département de l’Ouémé.
Le Conseil national du dialogue social (Cnds), après bientôt deux ans de fonctionnement, a décidé de sortir de ses bureaux à Cotonou pour aller au contact de ses cibles, c’est-à-dire les travailleurs et les populations. C'est dans le cadre de cette mission de vulgarisation qu'une délégation du Cnds conduite par son président, Guillaume Attigbé, est en tournée dans les communes de l'Ouémé. La délégation a jugé utile de démarrer son périple par la préfecture de Porto-Novo où elle a été accueillie par le préfet de l’Ouémé, Joachim Apithy. Guillaume Attigbé et son équipe ont échangé avec les membres de la Conférence administrative départementale (Cad) sur les missions du Cnds, ses actions et surtout son mode de fonctionnement.
Des explications du président Guillaume Attigbé, on retient essentiellement que le Cnds est une institution tripartite composée des employés, des employeurs et du gouvernement. Il a pour missions, entre autres, de renforcer les capacités d’intervention des différents organes et structures du dialogue social sur la base des principes fondamentaux et des valeurs de référence à promouvoir en vue d’un dialogue constructif et productif et d’assurer à tous les niveaux d’expression, de négociation collective, de consultation et de concertation, un dialogue social de développement fondé sur l’éthique du travail et des relatons professionnelles. Le Cnds a une compétence nationale. En tant que structure préventive, il peut être saisi aussi bien par les employeurs que les travailleurs ou s’autosaisir lorsque le dialogue social est menacé dans les secteurs public et privé. Le Conseil est composé de 30 membres à raison de 10 pour le gouvernement, 10 pour les employés et 10 pour les employeurs choisis parmi les personnes averties des questions sociales, juridiques, économiques du travail. Il dispose d’un bureau exécutif dont le secrétaire exécutif est recruté sur appel à candidatures, précise Guillaume Attigbé.
Selon lui, en deux ans d’existence, plusieurs actions et activités sont déjà à mettre à l’actif du Conseil. Il cite notamment l'adoption du Règlement intérieur de l’institution, le recrutement du secrétaire exécutif sur appel à candidatures, la mise en place d'un siège, la présentation du premier rapport du Cnds qui fait cas de l'état du dialogue social, l'élaboration d'un plan triennal par rapport au dialogue social et l’édition d'un recueil de tous les textes sur le Cnds, servant de bréviaire pour la présente campagne de vulgarisation. A en croire Guillaume Attigbé, plusieurs autres activités sont en vue d’ici le mois prochain à l'endroit des acteurs des secteurs de la santé et de l'éducation pour anticiper sur le dialogue social. "Nous avons commandité des études ; et également nous travaillons avec les autres structures similaires de la sous-région. C'est pour cela que l'année dernière, il y a une coordination qui regroupe les 22 pays francophones de la sous-région dont la première réunion a eu lieu à Cotonou", souligne le président du Cnds avant d’annoncer pour bientôt, la mise en place des structures sectorielles et départementales du Conseil telle que prévue par les textes.