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Bénin: le dialogue politique a du plomb dans l’aile

Publié le dimanche 21 juillet 2019  |  Bénin Web News TV
52e
© Présidence par DR
52e session de l`Assemblée parlementaire ACP & 36e session de l`Assemblée parlementaire paritaire ACP-UE
Du 28 Novembre au 5 Décembre 2018. Cotonou (Dakar). S.E.M Patrice Talon à la 52e session de l`Assemblée parlementaire ACP & 36e session de l`Assemblée parlementaire paritaire ACP-UE.
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Patrice Talon, lors de son message à la nation le 20 mai 2019, a annoncé la tenue d’un dialogue politique. Le lundi 15 juillet, il a rencontré dix partis politiques en quête d’une existence légale. Ceci pour baliser le chemin afin d’aller au dialogue tant prôné. Mais des embûches jonchent d’ores et déjà le chemin.

Déçues et désabusées, les formations politiques ayant pris part à la dernière rencontre du palais de la Marina expriment leur désarroi face aux nouvelles exigences dites « illégales » du ministre de l’intérieur selon les termes mêmes de l’opposition. Sacca Lafia, intransigeant, veut obtenir des Forces cauris pour un Bénin émergent et de l’Union sociale libérale le divorce d’avec certains barrons de leur parti respectif. Conditions sine qua non pour rentrer en possession du récépissé.

Le parti du roi de poulet, Sébastien Germain Ajavon, après consultation, a fustigé cette posture du gouvernement. Il n’est pas disposé à évincer son président d’honneur qui est par ailleurs le poumon financier de la formation politique. Dans une vidéo postée sur la page facebook du parti, Donklam Abalo, visiblement remonté contre le gouvernement, dénonce le coup qui pourrait sonner le glas du parti dont il est le porte-parole. Pas question donc de censurer le patron des patrons du parti au nom d’une poursuite judiciaire « qui n’a plus sa valeur d’être » pour le parti. De l’autre côté, sous réserve de la décision du bureau exécutif national, les Forces cauris pour un Bénin émergent, des indiscrétions, n’entendent pas expulser des leaders présidentiables, sous aucun prétexte.

Par ailleurs, le plus vieux parti politique de l’histoire, celui le plus conséquent et opposant éternel, le parti communiste du Bénin (Pcb), balaie du revers de main toutes les nouvelles orientations du ministre devant délivrer les papiers administratifs. Ces trois formations politiques s’alignant dorénavant derrière Candide Azannaï et son Restaurer l’Espoir n’auront pas droit de cité au moment du dialogue politique. Patrice Talon ayant déjà tracé la trajectoire de la table ronde à laquelle ne peut participer que ceux reconnus officiellement et juridiquement par l’Etat béninois.

Improbable dialogue politique

Outre les partis soutenant le chef de l’Etat (Union progressiste, Bloc républicain, Parti du renouveau démocratique, Union démocratique pour un Bénin nouveau,…), celui de l’opposition modérée (Forces cauris pour le développement du Bénin) et le centriste (Mouvement des élites engagés pour l’émancipation du Bénin) il n’y aura pas de parti se réclamant véritablement de l’opposition au dialogue national. Un match amical pour pondre des décisions qui n’arrangeront que les participants à la table ronde. Dans ce cas, le feu restera attisé. La braise pourra prendre sans prévision.

Indispensable médiation neutre

Aucune sincérité ne peut découler d’une médiation empreinte de méfiance. Les deux camps, opposition et pouvoir, très réservés, ne peuvent trouver le bout du tunnel. Il faut nécessairement un médiateur loin des clivages politiques pour colmater les brèches. L’église catholique, peinant à poser le diagnostique dans ce cas de figure, une autre expertise ne sera pas de trop. Puisque définitivement, c’est le bas peuple qui en pâtit. Autant le pouvoir doit alléger les conditions, autant l’opposition doit dégraisser sa plateforme revendicative si tant est que le peuple compte pour l’un et l’autre.
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