Aussitôt annoncé, le dialogue politique qui devrait consacrer l’existence juridique des partis politiques de l’Opposition a déjà du plomb d’aile. Après la rencontre avec le chef de l’Etat le 15 juillet dernier, les partis Fcbe, Usl et Pcb ont échangé avec le ministre de l’Intérieur. Mais contrairement à ce qu’ils attendaient, la délivrance du récépissé qui devrait attester de la conformité de leurs partis respectifs à la nouvelle charte n’est pas encore à l’ordre du jour. Les partis se sont vu exiger d’autres conditions qui, selon eux, jettent le doute sur la réelle volonté du chef de l’Etat de régler la crise née de l’exclusion des partis de l’opposition pour les Législatives d’avril dernier. Remontés, ils ne veulent pas se soumettre aux nouvelles exigences de Sacca Lafia qu’ils jugent « illégales ». Si on sait que Patrice Talon avait invité ces partis afin de voir comment lever les obstacles à leur existence juridique en prélude au dialogue national, on est en droit de s’inquiéter. Car, c’est déjà au niveau des préalables que le blocage est intervenu.