Me Kato Atita s’est prononcé sur les nouvelles exigences du ministre de l’Intérieur aux partis politiques en quête d’existence légale. Pour l’avocat, la demande d’un autre congrès constitutif et l’exigence de se débarrasser des personnes condamnées par la justice ou susceptibles de l’être comporte des pièges. A l’en croire, si les partis concernés accèdent à l’exigence d’un autre congrès constitutif, c’est qu’ils reconnaissent eux-mêmes qu’ils n’existaient pas avant les Législatives du 28 avril dernier. Selon lui, le pouvoir pourrait s’en servir pour amener les leaders de ces partis à répondre des charges de troubles à l’ordre public pendant la période électorale par des formations qui n’avaient aucune existence légale. En ce qui concerne Sébastien Ajavon, reçu sur Soleil Fm hier, Me Kato Atita trouve que la demande implicite de le démettre de l’organe dirigeant du parti aura des conséquences de droit. Il estime que c’est lui demander de renier lui-même la décision de la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples qui ordonne l’invalidation de sa condamnation à 20 ans de prison ferme par la Criet. Donc si on s’en tient aux propos de l’avocat, les exigences du ministre de l’Intérieur ne sont pas anodines. Elles visent en fait à amener les partis Fcbe et Usl à lever eux-mêmes les obstacles à la poursuite de leurs présidents d’honneur respectifs devant les juridictions.