La nouvelle mandature de la Haute autorité de l’audiovisuel et de la communication entre en fonction. Les neuf nouveaux conseillers de l’instance de régulation des médias ont été installés dans leurs fonctions par le président de la République, ce lundi 22 juillet, au cours d’une cérémonie solennelle, non sans leur rappeler ce qui est attendu d’eux comme mission.
« Il vous faudra pour ce faire, déployer des trésors d’ingéniosité, d’habilité et sans doute aussi beaucoup d’audace et de fermeté pour engager les uns et les autres dans les voies qui permettront de sortir le métier de l’amateurisme et de la vénalité». La sixième mandature de la Haute autorité de l’audiovisuel et de la communication (Haac) sait à quoi s'en tenir. Sur son chemin, de nombreux défis que le président Patrice Talon souhaite qu’elle relève. « C’est cet engagement qui permettra d’initier une prise de conscience déontologique, d’apporter des réponses pertinentes à la problématique de l’amélioration des conditions de vie et de travail des professionnels des médias, et d’asseoir les bases de l’émergence de grands organes de presse au Bénin», a indiqué le président de la République dans son message lors de l’installation des nouveaux membres de l’institution, ce lundi 22 juillet à Cotonou. Réaffirmant son attachement au pluralisme des opinions et à leur libre expression, le président Patrice Talon a insisté sur le fait que cette liberté a besoin d’être préservée, protégée mais régulée. Telle est la double mission que la Constitution assigne à l’institution, rappelle-t-il aux neuf nouveaux régulateurs.
Plutôt attentifs à ce message à l'allure de cahier des charges, Rémi Prosper Moretti, Armand Hounsou, Bilikissou Ali Machiffa, Franck Kpotchémè, Cécile Ahoumènou, Bastien Salami, Ali Camarou, Mariane Domingo et Fernand Gbaguidi ont suivi religieusement le président Patrice Talon. Celui-ci ne nie d’ailleurs pas qu’une telle mission est «ingrate ». Mais elle est aussi « noble », souligne-t-il, tout en se montrant reconnaissant aux membres de la mandature précédente qui eux ont « contribué à une plus grande professionnalisation du secteur des médias et œuvré à la valorisation de la carte professionnelle ». Ils ont également été, aux côtés des gouvernements successifs, des acteurs non moins importants de l’avènement du Code de l’information et de la communication, du Code du numérique et de la loi sur la radiodiffusion numérique, apprécie le chef de l’Etat. Autant de chantiers qui, selon lui, rendent témoignage de leur sens de l’anticipation par rapport aux enjeux de la révolution numérique. « Leur action s’est harmonieusement insérée dans la vision du gouvernement, tendant à faire de notre pays une des places fortes du numérique en Afrique », a indiqué le président de la République.