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Le projet Épine Dorsale de Dossou Samuel en péril
Publié le mercredi 13 novembre 2013   |  24 heures au Bénin




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Le jeudi 7 novembre 2013, il a été décidé au terme d’une séance de travail entre le Chef de l’Etat du Bénin et du Niger de la création d’une société au capital de 70 milliards pour la construction et la réhabilitation de la ligne de chemin de fer Cotonou- Niamey. Une belle initiative en soi mais qui au fond met en péril tous les projets de développement initiés par Monsieur Samuel Dossou.

Dans le cadre de ses activités en République du Bénin, le PDG du groupe PETROLIN, Monsieur Samuel DOSSOU-AWORET, à travers ses filiales Pic Network Limited (société de droit mauricien) et Pic International SA (société de droit béninois), a conçu un modèle de développement sous régional qui s’appuie sur :

Un port en eau profonde, pétrolier, minéralier et commercial à Sèmè-Podji (Bénin) ;
Une infrastructure ferroviaire opérationnelle de Cotonou à Parakou avec une extension prévue de Parakou à Dosso et Niamey (Niger) ;
Autant de ports secs que de besoin, notamment les ports secs de Parakou et Dosso ;
Un aéroport international à Kraké, à la frontière entre le Bénin et le Nigéria.

Chacune de ces composantes de l’épine dorsale bénéficie d’un système fiscal attractif et des conditions générales qui ont fait l’objet d’une convention cadre de partenariat Public/Privé et d’investissement entre la République du Bénin et la société Pic Network Limited, signée entre le gouvernement béninois et le Groupe Petrolin le 25 janvier 2010.
Dans ce cadre, PIC International a mis à la disposition des bailleurs de fonds, des investisseurs et des prestataires potentiels les éléments importants suivants :

Toutes les études réalisées pour cerner les réalités techniques financières et environnementales de la réalisation du projet d’épine dorsale ;

Tous les investissements déjà réalisés dans le cadre du projet d’épine dorsale ;

La liste de tous les avantages de la situation géostratégique du Bénin face à ses voisins, notamment :

Les pays de l’Hinterland (Niger, Burkina Faso, etc.) dont le développement minier et pétrolier renforce les atouts potentiels des infrastructures béninoises ;

Le Nigéria qui, avec plus de 700 Km de frontière avec le Bénin, constitue un marché en pleine expansion. Il pourrait valablement utiliser les infrastructures portuaires, ferroviaires, routières et aéroportuaires comme infrastructures complémentaires à ses propres infrastructures nigérianes.

Les références de toutes les parties prenantes de ce projet de l’Epine Dorsale, notamment :

Les Cabinets de réalisation des études, tels que les cabinets français, Herbert Smith, Axcelcium, SNCF International, Port du Havre, Coteba, Technip, Sofremines, Ernst & Young France ;
Les Cabinets et opérateurs internationaux, tels que Rites (filiale du géant mondial ferroviaire Indian Rail), Sharpoji, Pallonji (le plus gros actionnaire du groupe Tata) et sa filiale Afcon (constructeur du métro de Delhi et du plus long pont aérien ferroviaire en Inde) et le cabinet Hebert Smith à Paris ;
Les Bureaux d’Etudes africains : BEST, Afrique Omnitech, Bénin Expertise, Haute Adhérence, etc.

Les entreprises qui réalisent les travaux du Port sec de Parakou.


La composante chemin de fer


Le groupe PETROLIN a gagné l’appel d’offre bi-étatique Bénin-Niger sur la concession ferroviaire relative à la réhabilitation, à la construction des voies de chemin de fer Cotonou-Dosso-Niamey et à la gestion du même réseau ferroviaire. La lettre de notification de l’adjudication de la concession à Pétrolin signée par les deux Etats le 22 juillet 2010 a permis à Petrolin de continuer son soutien apporté au réseau ferroviaire Bénin-Niger en attendant la finalisation de la Convention particulière ferroviaire.

À travers le communiqué final qui a sanctionné la séance de travail tenue au Palais de la Marina entre le président Boni Yayi du Bénin et son homologue du Niger, il est retenu ce qui suit :

La création d’une société multinationale au capital de soixante dix milliards de francs cfa dont 10% pour chacun des deux Etats, 20% pour leur secteur privé respectif et 40% pour le partenaire stratégique, en l’occurrence, le groupe Bolloré. Ce dernier portera pendant quatre ans les parts non libérées et se chargera de la mobilisation des fonds pour les travaux évalués à huit cent milliards de francs cfa et prévus pour démarrer en fin mars 2014 au plus tard. Dans ce cadre, un mémorandum a été signé entre le ministre du plan et de l’aménagement du territoire du Niger et le ministre des travaux publics du Bénin et le groupe Bolloré. Etc…


Scandale

Comme on peut le constater, notre compatriote Dossou Samuel a été dépouillé de son projet au profit du groupe Bolloré. Même si les 20% réservés aux privés Béninois pourraient théoriquement revenir à notre compatriote, il convient d’insister sur le fait que rien n’est acquis d’avance sous le régime de la Refondation. Le gouvernement Béninois peut à tout moment revenir sur cette décision.

Eu égard à tout ce qui précède, il se pose alors la question de savoir si monsieur Dossou Samuel, peut encore avoir le courage de poursuivre son projet d’épine dorsale qu’il a initié et préfinancé ?


Judicael ZOHOUN

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