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Rencontre entre le Chef de l’État et les syndicats : les solutions envisagées après l’évaluation des enseignants

Publié le mercredi 24 juillet 2019  |  Fraternité
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© Autre presse par DR
Le chef de l`Etat Patrice Talon rencontre les partis politiques
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Entre deux années scolaires, le Président Talon et les syndicats s’accordent sur la suite à donner aux évaluations des enseignants. La question a d’ailleurs, de sources syndicales, été le plat de résistance de la rencontre hier entre le Chef de l’Etat et ses hôtes. Et au bout des échanges, la bonne nouvelle est qu’il n’y aura pas de radiation systématique, comme le craignent certains enseignants évalués. Des progrès ont été plutôt notés.
En effet, lancée en décembre 2018, cette réforme avait suscité des craintes. Le Gouvernement avait rassuré les enseignants craintifs que l’évaluation intellectuelle n’est pas orientée contre eux. Il était nécessaire, selon le ministre Mahougnon Kakpo, de la faire pour mieux identifier les besoins de ce sous-secteur. L’évaluation accompagnée d’un diagnostic a donc conduit à un état des lieux présenté au cours de la rencontre d’hier.
Selon le Secrétaire Général de la Cstb, Kassa Mampo, le Président Talon a montré que le système éducatif pose problème surtout en matière de la qualité des enseignants. La présentation du diagnostic par les ministres des enseignements primaire et secondaire présents à l’occasion est allée dans le même sens, surtout en ce qui concerne la qualité des enseignants contractuels.

Les options envisagées
Le sort des enseignants évalués sera décidé en fonction des niveaux de performances. « Il y a trois catégories. Il y a ceux qui n’ont pas besoin d’accompagnement puisque étant déjà efficaces. Ils deviennent agents permanents de l’Etat et non contractuels. De l’autre côté, il y a ceux qui ont besoin d’être accompagnés et qui seront mis dans un cycle de formation en vue d’acquérir les capacités pour officier dans le métier choisi. Par contre, ceux que, en raison du niveau, l’accompagnement ne pourrait rendre efficace dans le système où on les a identifiés, il sera question de voir s’il y a des points de chute pour eux dans l’administration pour qu’ils soient reconvertis à d’autres métiers pour lesquels ils ont des aptitudes », confie Moudassirou Bachabi, secrétaire Général de la Cgtb.
Ainsi, il n’est pas question d’une radiation systématique comme le craint une partie du monde enseignant. Et pour ceux qui ne voudraient pas de la reconversion, une alternative est encore possible. « On lui donne la possibilité de sa destination avec l’accompagnement qu’il faut. Maintenant, s’il veut être enseignant ou rien sans répondre aux critères, il aura choisi lui-même de rompre le contrat avec l’Etat et dans ces conditions, il n’y a aucune possibilité de l’accompagner », ajoute Moudassirou Bachabi.
L’évaluation fait partie de l’essence du contrat de travail donnant ainsi la possibilité de formations continues. « Nous sommes d’accord pour dire que la réforme est nécessaire, que l’évaluation est utile parce que c’est important pour nous. Le chef de l’état s’est engagé pour que les reformes ne fassent pas de victimes, sauf ceux qui ont décidé de se soustraire eux-mêmes du système. Ça veut dire qu’après l’évaluation, il n’y aura pas de gens à radier ou à mettre dans la rue. Ceux qui seront sur les carreaux, c’est ceux qui l’auront décidé volontairement », martèle le Sg/Cgtb.

Plaidoyer pour les sans salaires
Plusieurs autres sujets ont été évoqués au cours de cette rencontre entre le Chef de l’Etat et les syndicats. C’est le cas de la situation de ceux qui depuis des années sont sans salaire, du fait de l’audit. Un plaidoyer a été fait dans ce sens. L’engagement du Chef de l’Etat est que s’il y en a dont les dossiers sont irréprochables et qui sont donc éligibles qu’ils commencent par jouir de leurs droits. « Il y a des dossiers qui sont prêts pour lesquels on peut commencer déjà le traitement et payer les gens. Il revient à rendre publics les résultats de l’audit. A partir de l’état des lieux, selon les critères définis, les réclamations pourront être étudiées pour réhabiliter certains ou pour confronter les griefs reprochés à d’autres », confie Moudassirou Bachabi. Cette rencontre n’a pas non plus occulté la nécessité de promouvoir l’enseignement technique pour contribuer à l’essor de l’économie béninoise.

Richard AKOTCHAYE
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