Issu d’une famille multiculturelle, un père béninois, une mère burkinabé mais aussi une grand-mère ghanéenne, Patrick Ruffino a baigné très tôt dans une atmosphère propice au croisement entre toutes les musiques africaine. Découvrons-le.
Le bassiste, arrangeur et producteur est un fin musicien que le Bénin compte sur son cadran du succès musical. Sa passion émane de ses parents et surtout de sa grand-mère d’origine ghanéenne. « Mes Sources d’inscription sont multiples mais elles se basent essentiellement sur la tradition, le quotidien, le vécu des uns et des autres. », mentionne l’artiste qui fait aujourd’hui l’unanimité de ses admirateurs parmi les fans et mélomanes d’ici et d’ailleurs. De la musique béninoise en général, le chanteur a une appréhension personnelle. « J’aime bien l’évolution de la musique du Bénin .Il y a vraiment beaucoup de talents » va-t-il faire savoir. Quant à son aventure sur le morceau dédié aux 11 national, c’est grâce aux conseils de personnes avisées telles que les Toofans, Ulrich Adjovi et aussi Pépéripé que l’artiste a voulu réaliser le tube qui, apparemment, a porté chance aux Ecureuils. « Je n’ai reçu ni le soutien, ni les remerciements de qui que ce soit, bien au contraire, tout cela a été financé sur fond propre. Je suis venu à Cotonou avec mon réalisateur Kader Alassane depuis Paris et un autre depuis Abidjan pour le tournage du clip. Nous avions également embauché des jeunes talentueux qui ont travaillé dur avec nous. Je suis extrêmement triste et navré de constater que dans mon pays on puisse encore penser que nous les artistes soyons incapables de nous sacrifier pour l’amour de notre Nation. J’ai toujours été un fervent supporter du foot au pays. J’ai suivi tout le parcours de nos guerriers et je me suis dit qu’il serait bon et bien de faire une chanson, ce qui apparemment a entraîné des médisances et surtout de l’incompréhension totale. Nous ne comprenons plus rien .Tous les jours on nous dit que nous qui sommes de la diaspora ne faisons rien pour notre pays, voilà on essaye de faire ‘’juste une chanson’’ et les problèmes commencent alors je me demande finalement ce qu’il faut faire pour que le pays soit fier de nous. On ne fait rien il y a problème. On fait l’effort d’en faire c’est encore des problèmes. J’aimerais juste comprendre l’objectif des personnes responsables de ces bruits qui courent. J’espère qu’elles ont des preuves de ce qu’elles avancent? Moi je laisse tout dans la main de Dieu. En tout cas, j’ai voulu faire quelque chose pour accompagner le 11national. C’est une réussite et j’en suis fier », dénonce l’artiste au sujet de ceux qui soutiennent du faux au sujet de la réalisation de ce clip pour les 11 national. La vedette envisage pour très bientôt sa participation au Festival d’été. Aussi projette-t-il donner des concerts, puis aller en studio pour d’autres productions musicales.
Qui est Patrick Ruffino ?
Né dans les années 70 au Bénin, Patrick Ruffino est bassiste, chanteur, auteur-compositeur, arrangeur et multi instrumentiste. Il a grandi dans la capitale la plus funky d’Afrique, Cotonou. Issu d’une famille multiculturelle, un père béninois, une mère burkinabé mais aussi une grand-mère ghanéenne, il baigne très tôt dans une atmosphère propice au croisement entre toutes les musiques africaines. Sa grande curiosité et sa soif d’apprendre vont lui permettre également de découvrir le jazz, le funk, la soul et les musiques afro-cubaines. Dès 10 ans, il commence à chanter puis agrippe la basse du bassiste de la chorale pour ne plus la lâcher. Après plus de 20 ans de carrière entre l’Afrique, l’Europe et les USA et un premier album très remarqué, il revient avec Agoo en 2018.Un son funk-rock vintage, qui rappelle les performances des maîtres du high-life et de l’afro-beat des débuts. On y entend la force des percussions sacrées côtoyer les gimmicks funk lumineux et les riffs acérés du rock des seventies. Le Bénin est aussi le berceau des rythmes et du culte vaudou et on retrouve cette tradition dans les thèmes de ses chansons.