L’épée de Damoclès plane sur les écoles aux performances médiocres. Celles du secteur privé qui ont obtenu de faibles taux de réussite au cours des derniers examens de fin d’année seront rigoureusement sanctionnées. Elles pourraient donc perdre leur accréditation. En réalité, bien que par exemple le baccalauréat 2019 ait donné un taux record de succès, des collèges n’ont pas pu faire réussir le moindre candidat. Selon les statistiques de l’Office du Baccalauréat, 10 collèges ayant présenté entre 1 et 20 candidats ont 00% de taux d’admissibilité. La déception a été grande également dans beaucoup de collèges pour ce qui concerne le Bepc. Ainsi, de sources dignes de foi, une mission a été déployée sur le terrain par le ministère de l’enseignement secondaire, avec l’appui des directeurs départementaux. Ceci devra aboutir au retrait de l’agrément.
Il faut noter que le régime du nouveau départ met un point d’honneur sur la qualité de l’enseignement, car gage d’un développement durable. Aucun progrès n’est possible avec des cadres mal formés. Cette question cruciale était d’ailleurs au cœur des échanges mardi dernier entre Patrice Talon et les responsables syndicaux. Elle était le soubassement de l’évaluation des enseignants.
L’Etat ne peut donc pas soumettre les acteurs du secteur public à autant de rigueur et laisser le désordre se poursuivre dans le privé. Déjà qu’au niveau de l’enseignement supérieur privé, le contrôle est corsé, les examens nationaux de Licence et de Master sont désormais d’actualité.
Tout pour que l’enseignement retrouve ses lettres de noblesse. Pourvu que les fruits tiennent la promesse des fleurs.
Richard AKOTCHAYE