24 circonscriptions électorales, 83 sièges et une représentation nationale. D’une législature sur le point d’être conjuguée au passé à celle qui déjà bouillonne dans les esprits, ces données n’ont pas changé. Mais, avec le nouveau code électoral, soyons sûrs que le Paramètre ‘‘Positionnements’’ bousculera les habitudes et nous éloignera de ces concentrations des Présidents à leur seul fief et des formalités de remplissage de la liste de candidats par des faire-valoir. Là, avec à leur trousse un sinueux article 242, les attentistes ont compris qu’il leur faut désormais réfléchir au-delà de leur petite personne. Et si, auparavant, les électeurs ne voyaient à travers leur vote que des leaders charismatiques des partis traditionnels, le contexte actuel les oblige à comprendre qu’il est temps de changer de cap.
Ainsi, après le remue-ménage dans le paysage politique national et les concessions de disparition des micro-partis afin d’avoir plus de chance de survie, il est certain que sur la ligne de départ pour la 8ème législature, la qualité prendra le dessus sur une quantité devenue suffocante. Ce n’est peut-être pas encore le moment de faire le point des partis en lice, cependant, il y a une clarté qui se dessine et qui aidera les électeurs des différentes Circonscriptions électorales à mieux jauger et départager les candidats positionnés. A priori, la différence se fera à ce niveau et ne soyons pas surpris qu’au soir du 28 avril, on en arrive à voir celle des tendances qui fera les meilleurs choix, remporter le jackpot.
Déjà une certitude, et même si on continue de penser que d’une élection de proximité et des élus épars, il faut carrément passer au plébiscite d’une à deux listes au maximum au plan national, les éléments déterminants se résumeront aux critères de jeunesse, du vécu politique, de l’approche genre et du minimum de sollicitude à l’égard des futurs mandants. Seulement, ce qui impressionnera dans la 1ère Circonscription électorale peut être à la base d’un échec cuisant dans la 24ème. D’où, le Paramètre ‘‘Positionnements’’ doit s’entendre par une convergence de points de vue positifs autour d’une personnalité ou, si vous voulez, du choix de cœur des populations à la base.
C’est dire qu’à vouloir s’imposer dans la course aux législatives alors que la popularité a pris un sacré coup de vieux, c’est volontairement pénaliser son parti. Ailleurs, pour dissuader les plaisantins qu’ils ne valent plus rien, il y a des primaires. Au Bénin, cette tâche reviendra aux différents états-majors et ceux qui ne sont pas en harmonie avec le baromètre électoral, passeront tout simplement à côté. Alors, s’il faut gagner la compétition grâce aux ‘‘Positionnements’’ judicieux, il n’y a franchement pas à hésiter à sacrifier des grenouilles qui se prennent toujours pour des éléphants.
Etant donné que ce paramètre qui fixera les électeurs est autant valable pour les partis au pouvoir que pour ceux de l’opposition, cela suppose que ce sera ceux qui feront le plus d’erreurs qui courberont l’échine. Maintenant, s’il y en a qui ont criaillé pour finir par ne pas réussir à relever le défi d’une liste unique et qui, encore, se tirent entre les pattes, il faut alors s’inquiéter par rapport à leur lucidité à être à la hauteur de la tâche. Mais, attention à ne pas vendre la peau de l’ours avant de l’avoir tué. Le 28 avril prochain entre ‘‘positionnés’’ d’une mouvance en symbiose et ceux d’une opposition divisée, il y aura match ! De toute manière, la victoire ne sourit qu’aux équipes soudées.