Le centre Pastoral Guy Riobé de Parakou, a abrité du 26 au 27 juillet dernier un colloque sur les questions de l’avortement, des méthodes contraceptives, le mariage et la prière en famille. Une initiative de l’archidiocèse de Parakou à travers le Mouvement Catholique des Cadres et Personnalités Politiques (Mccpp) qui a réuni plusieurs confessions religieuses, parents, jeunes et les spécialistes en la matière.
C’est un colloque qui s’inscrit dans le cadre du jubilé des 75 ans d’évangélisation de l’archidiocèse de Parakou.Mieux, le mois de juillet pour l’église catholique est un mois extraordinaire.Dans une approche pluridisciplinaire et interreligieuse, les participants ont eu droit à des communications venant des spécialistes avertis. Pour le médecin de santé publique Gisèle Egounlety, ce colloque vient à point nommé, car le phénomène de l’avortement devient de plus en plus récurrent ces derniers temps. Par ailleurs, elle préconise la méthode naturelle de contraception pour éviter les cas d’avortement. Pour Gisèle Egounlety, toute personne doit être responsable de ses actes. C’est pourquoi poursuit-elle « les parents doivent reprendre leur rôle d’éducateur. La jeunesse doit aussi maîtriser sa sexualité et ses sentiments ». Dans sa communication, le procureur de la République près le tribunal de première instance de première classe de Parakou, Nourou Dine Bakary, a fait savoir que le législateur a prévu des textes pour encadrer la pratique de l’avortement. Il a évoqué les cas dans lesquels, la loi autorise l’avortement et insisté sur les dispositions de l’article 519 du nouveau Code pénal. Pourtant, le phénomène subsiste toujours dans la société. Et pour freiner le mal, le procureur recommande la sensibilisation des populations par les Organisations de la Société Civile (Osc), les Ong et autres structures menant la lutte dans ce sens. Pour le vicaire général de l’archidiocèse de Parakou, Ernest Déguenonvo, rien ne peut justifier l’avortement. Dans son exposé intitulé , « l’avortement et utilisation du planning familial », l’homme de Dieu a attiré l’attention du public sur le péché de l’avortement au sein de l’Eglise, les sanctions auxquelles s’exposent les auteurs de ce fléau vis-à-vis de la justice et les conséquences de ce mal sur la vie de la femme. Selon le père Ernest Déguenonvo la vie humaine est sacrée et le rôle de l’église constitue aussi bien à la défense qu’à la promotion de la vie humaine. « La contraception et l’avortement, l’église s’y oppose radicalement… Parce que les moyens contraceptifs mettent une barrière et nuisent plus aux couples », a-t-il fait savoir. A l’en croire, on ne peut pas se préserver de quelqu’un qu’on aime, au contraire on s’unit davantage. C’est pourquoi l’église recommande les méthodes naturelles. Les participants ont apprécié à sa juste valeur ce colloque avant de souhaiter qu’il soit permanent afin de changer les mentalités.