Au Bénin, une situation catastrophique plonge malheureusement plus d’une cinquantaine de personnes de 2è et de 3è âge dans le couloir de la mort programmée. Il s’agit des malades hémodialysées bénéficiant d'une prise en charge de l'Etat béninois.
Régulièrement soignés dans le centre sanitaire intitulé « Unité de dialyse Longue Vie (Udlv) » et située à Godomey-Togoudo dans la commune d'Abomey-Calavi, ces pauvres malades seront livrées à elles-mêmes à compter du jeudi 08 août prochain. C’est ce que renseigne une note de décision prise par ledit centre et adressée à ces derniers le 17 juillet 2019, face au manque criard de moyens pour faire face aux besoins.
En clair, à partir du 17 juillet 2019, tous ces malades n’auront plus droit aux séances de prise en charge dans l’Unité de dialyse Longue Vie (Udlv), chose qui consciemment va induire l’aggravation de l’état de santé des malades concernés, voir leur mort si rien n’est fait pour parer au plus pressé.
Une décision qui fait froid au dos
En effet, dans cette note de décision à l'attention des « patients hémodialysés de l'Unité de dialyse Longue Vie » ayant pour objet, « Réduction des séances de dialyse », peut-on lire (Voir copie), « … le stock de kits et matériels disponibles pour vos soins tend vers son épuisement total sans qu'on ait les moyens de le renouveler comme autrefois… ».
Et depuis quelques jours, la décision est déjà rentrée dans sa phase active.
A l’Unité de dialyse Longue Vie (Udlv), chaque patient hémodialysé bénéficiait de deux (02) séances régulières de dialyse par semaine. Et ce, suivant une programmation fixée par celle-ci. Mais depuis le 22 juillet dernier, cette prise en charge est passée de 02 à 01 seule séance pour tout le monde, avec une fixation de période à savoir, du lundi au mercredi.
Des malades poussés à la tombe
Selon la note d’information, ce réajustement est prévu pour prendre fin le 08 août 2019, date après laquelle une suspension temporaire des séances ne soit actée automatique.
Par ailleurs, les responsables de l'unité précisent dans la note d'information, qu'elle espère une réaction rapide de l'administration palier à la situation. Sans quoi, ces plus d’une cinquantaine de Béninois concernées seront exposés au bord de la tombe sans aucune autre forme de procès.
Raison pour laquelle il urge que le Ministre de la santé Benjamin Hounkpatin réagisse face à cette catastrophique situation, avant qu’il ne soit trop tard.