Deux événements politiques importants ont marqué cette fin de semaine. Il s’agit du fameux certificat de conformité à l’UNDB et à la DUD et la condamnation de Lionel Zinsou. Suite à ces deux événements, le bureau de l’USL réagit.
La déclaration de ce parti a donc tablé sur ces tours de vis et lignes coupables de dissonances. En ce qui concerne le certificat de conformité, l’USL pense que le pouvoir de Patrice Talon a toujours voulu créer «son opposition». Et la délivrance du certificat de conformité à de l’Union démocratique pour un Bénin nouveau (UDBN) de Claudine Prundencio et de la Dynamique unitaire pour la démocratie et le développement (DUD) de Valentin Aditi-Houdé s’inscrit dans cette stratégie.
D’ailleurs l’annonce de l’appartenance à l’opposition faite par le DUD n’a jamais été prise au sérieux par la vraie opposition composée de USL, FCBE, PCB et RB. La DUD ne peut même jamais s’inscrire dans une vraie dynamique d’opposition au gouvernement quand on sait que Valentin Houdé vient à peine de déposer le tablier de questeur de la 7eme législature. Et quand on sait que sous la ‘’Rupture’’, on n’occupe pas des postes si importants sans l’aval de Patrice Talon, alors on comprend que Valentin Houdé est très redevable au chef de l’Etat et ne saurait incarner une opposition crédible.
Et à l’USL de conclure. «Au demeurant Talon lui-même est conscient qu’aucun dialogue crédible n’est possible sans les quatre partis (de USL, FCBE, PCB et RB) qui incarnent la vraie opposition.
S’agissant de la condamnation de Lionel Zinsou, le Bureau de l’USL est convaincu que cela participe aussi d’une autre stratégie qui vise à éliminer tous les compétiteurs sérieux pour l’élection présidentielle de 2021. Cette condamnation boucle donc la boucle avec le règlement de comptes avec Ajavon et Komi Koutché. On ne peut pas traiter ce sujet sans noter que le processus ressemble étrangement à celui de la condamnation de Mètognon.
En effet Philippe Noudjènoumè président du PCB, a rappelé à plusieurs occasions qu’un membre influent de la ‘’Rupture’’ l’avait appelé un an avant la condamnation de Mètognon pour lui dire qu’il va faire condamner ce dernier au même nombre d’années. Et contre toute attente, c’est ce qui est advenu effectivement à ce militant du PCB à la fin de procès.
L’USL déplore ce genre de situation où des membres influents de la ‘’Rupture’’ connaissent déjà le verdict des procès avant même que les juges ne soient saisis du dossier comme dans le cas de Lionel Zinsou.
L’USL pense que l’interdiction de délivrance des actes de l’autorité aux personnes ayant des affaires en justice est contre les droits fondamentaux de l’homme donc contre la Constitution béninoise. Par cet acte le gouvernement, cette formation politique vient une fois encore de violer notre loi fondamentale au nez et à la barbe d’une Cour constitutionnelle aux ordres.
Cette décision du gouvernement est un indicateur supplémentaire de l’immixtion du pouvoir exécutif dans le domaine du pouvoir judiciaire et confirme l’état autoritaire instauré par le gouvernement de Talon qui tourne définitivement dos aux grandes orientations de la conférence nationale.
L’USL dénonce cette mesure autoritaire qui vise un fois encore l’exclusion des opposants. Elle se battra par toutes les voies légales contre le maintien de cette mesure autoritaire, d’exclusion et anti démocratique