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Aïda Ndiaye, responsable des politiques publiques de Facebook pour l’Afrique francophone: « Le Bénin est un écosystème riche…»

Publié le mardi 6 aout 2019  |  La Nation
Aïda
© aCotonou.com par DR
Aïda Ndiaye, responsable des politiques publiques de Facebook pour l’Afrique francophone:
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Aïda Ndiaye, responsable des politiques publiques de Facebook pour l’Afrique francophone, parle dans cette interview des raisons qui motivent le choix du Bénin parmi les 6 pays bénéficiaires du programme « Boost avec Facebook ». C’est le lieu pour elle d’évoquer les avantages du programme avant de rassurer les internautes béninois par rapport à la confiance numérique sur Facebook.

Qu’est-ce qui motive le choix du Bénin parmi les six pays bénéficiaires du programme « Boost avec Facebook »?

Aïda Ndiaye : Avec le programme « Boost avec Facebook »,
nous ambitionnons avec notre partenaire Tinaya de former plus de 10 000 entrepreneurs dans six pays dont le Bénin. Ce pays représente une économie qui est très dynamique et fait partie des 10 pays ayant une économie qui grandit rapidement. Le Bénin, c’est aussi un écosystème riche avec beaucoup de hubs, avec des développeurs qui créent de nouvelles applications innovantes. Pour nous à Facebook,
nous voyons notre rôle dans cet écosystème en tant que partenaire de soutien. On sait que l’écosystème est riche avec des développeurs ainsi que des petites et moyennes entreprises qui utilisent notre plateforme. Et, ce programme qu’on a lancé vise à soutenir les acteurs de l’écosystème pour leur montrer comment ils peuvent davantage tirer profit de nos plateformes et développer leur business grâce au numérique.
Que pensez-vous du dynamisme de l’écosystème béninois par rapport aux autres pays africains ?

L’Afrique anglophone est très dynamique parce qu’on retrouve les plus gros marchés en Afrique anglophone. Je parle du Nigeria, de l’Afrique du Sud et autres. Mais la réalité est que l’Afrique francophone et les pays comme le Bénin sont aussi très dynamiques. Les entrepreneurs sont innovants, cherchent de nouvelles ressources et veulent toujours aller à l’assaut du monde. Je dirai aujourd’hui que l’un des principaux avantages que le programme de Facebook offre, c’est d’aider à avoir plus de visibilité, à amplifier les histoires des entrepreneurs de l’Afrique francophone pour les faire connaître partout dans le monde.

Quel sera l’impact de ce programme sur l’utilisation de Facebook ?

Nous pensons que cette initiative va aider à professionnaliser l’utilisation de Facebook en augmentant les outils du répertoire que les entrepreneurs utilisent déjà pour leur transformation digitale.

Quels seront les modules à développer au cours de cette formation ?

Il y aura des modules sur la présence en ligne et sur le marketing digital en tant que discipline. Il y aura des outils par rapport à la création du contenu qui est très important en Afrique, surtout lorsqu’on parle de l’écosystème du numérique, pour que les Africains en général et les Béninois en particulier puissent créer des contenus qui reflètent leur société et le dynamisme de l’écosystème. Et nous aurons des modules sur tous les produits de
Facebook à savoir : Facebook la plateforme bleue, WhatsApp la plateforme verte et Instagram. Si vous êtes entrepreneur dans le secteur formel ou informel, et que vous utilisez déjà
WhatsApp pour communiquer, on va vous faire découvrir des outils comme WhatsApp business pour toucher un plus grand nombre d’internautes.

Le marché de l’Afrique francophone sera-t-il facilement accessible à la technologie de la Blockchain ?

Nous espérons que l’Afrique francophone sera un terrain où nous pourrons lancer des projets innovants. Pour qu’une entreprise comme Facebook investisse sur un marché, il y a plusieurs facteurs qu’elle prend en compte. Tout d’abord, il y a le facteur juridique pour savoir si les lois du pays le permettent. Pour nous, c’est toujours important, lorsque nous faisons nos activités dans un pays, d’y associer les gouvernements et les ministères. C’est important qu’en tant que secteur privé, nous travaillions avec les gouvernements pour tisser les bonnes lois et régulations qui puissent permettre à l’innovation de se développer.

Vu les dernières sanctions infligées à Facebook, que pourriez-vous dire pour rassurer les internautes par rapport à la confiance numérique ?

Gagner la confiance numérique de nos utilisateurs est au cœur de tout ce que nous faisons. Aujourd’hui, nous sommes conscients que si quelqu’un ne se sent pas en sécurité, il ne va pas communiquer sur Facebook. Si quelqu’un pense que ses informations et ses données personnelles seront utilisées à d’autres fins, il ne va pas utiliser la plateforme et nous en sommes bien conscients. C’est vrai que nous avons reçu une amende du régulateur américain. Dès que nous avons reçu cette amende, cela a été pour nous l’occasion de renforcer davantage la protection de la vie privée de nos utilisateurs ainsi que la sécurité de notre plateforme. Nous allons procéder à beaucoup de changements au cours des prochains mois. Nous allons créer un nouveau poste : un de nos leaders chez
Facebook va être le nouveau chef de la protection des données ; ce sera le vice-président sur la protection des données. Il va travailler de manière très étroite avec nos ingénieurs. En plus de cela, nous allons créer un comité indépendant qui nous aidera à pouvoir prendre les bonnes décisions en termes de protection des données et de politique de protection des données au sein de l’entreprise. Nous rassurons les internautes que la confiance numérique reste au cœur de tout ce que nous faisons et nous comptons continuer à y travailler avec tous les acteurs de l’écosystème.

Votre appel aux autorités béninoises pour booster l’économie numérique ?

Le Bénin est un pays phare dans le secteur du numérique, car le gouvernement a mis en place des projets phares pour développer l’économie numérique. En tant que représentant de Facebook, le message que j’ai envie de lancer est que nous sommes prêts à continuer à travailler, à collaborer avec le gouvernement et les institutions pour faire en sorte que l’Afrique ne soit pas délaissée. Nous souhaitons voir le Bénin au-devant de toutes les innovations, de toutes les politiques et de tous les programmes nécessaires pour accompagner les Béninois à profiter davantage du numérique.

Christian HOUNONGBE
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