Le gouvernement béninois a sollicité l'autorisation du Parlement pour adhérer à la Convention d'UNIDROIT sur les biens culturels volés ou illicitement exportés, adoptée à Rome, le 24 juin 1995, en vue de compléter l'arsenal des textes internationaux auxquels le Bénin a souscrit dans le but d'obtenir le rapatriement des objets royaux du pays, emportés par l'armée française lors de la conquête de novembre 1892, a-t-on appris d'un communiqué gouvernemental pubié mercredi à Cotonou.
A l'issue de la réunion hebdomadaire des membres de l'exécutif, le Bénin a entrepris des démarches en vue de la restitution de biens précieux de son patrimoine culturel détenus à l'étranger pour diverses raisons.
"Le recours aux instruments internationaux relatifs à la protection des biens culturels prévus dans ce cadre est indispensable", explique la même source, précisant que la Convention d'UNIDROIT sur les biens culturels volés ou illicitement exportés, instrument majeur dédié à cette problématique, ne figure pas dans l'arsenal des textes internationaux auxquels le pays a souscrit.
"Cette Convention a procédé à une uniformisation des règles de droit international privé applicables à ces cas de figure, particulièrement les règles relatives entre autres, à la qualification des situations, aux délais d'action et de prescription, aux modalités de règlements", indique la même source.
Le 26 août 2016, le Bénin a officiellement porté devant la République française, une requête visant la restitution des biens culturels issus du patrimoine national et se trouvant dans plusieurs musées dont le Musée de l'Homme et le musée de Quai Branly et dans des collections privées de la France.