Trois unités industrielles du département de l’Atlantique ont reçu hier mardi 12 novembre, la visite du ministre de l’Industrie, du Commerce, des Petites et moyennes Entreprises (MICPME), Naomie Azaria. Cette descente lui a permis de toucher du doigt les merveilles qui s’y font, la réalité de ces entreprises, de partager leurs difficultés et de leur apporter le soutien du gouvernement.
Par Josué F. MEHOUENOU
Si on s’en tient au message du ministre Naomie Azaria lors de sa descente hier dans des unités agro-industrielles, on peut affirmer sans risque de se tromper que les promoteurs et employés desdites unités ont de beaux jours devant eux. Car pour elle, leur développement est une priorité pour le gouvernement.
Et c’est ce qui justifie d’ailleurs cette tournée de prise de contact, seulement quelques jours après son arrivée à la tête de ce département ministériel qu’elle juge névralgique pour le développement du Bénin.
Les installations du Centre/Coopérative des Vulgarisateurs du Soja et des Foyers économiques du Bénin (CVSFEB) sis à Pahou a été la première unité visitée par le ministre Naomie Azaria avec à ses côtés, certains de ses directeurs techniques et centraux. Avec plus de 50 emplois permanents et près de 200 occasionnels, le CVSFEB s’est spécialisé entre autre dans la fabrication de farine instantanée, de biscuit et lait de soja, et bien d’autres dérivés à base de soja.
« Je suis une pionnière dans le domaine », a expliqué la directrice de cette « petite unité à grande ambition » à la délégation ministérielle. Mais ce rêve est freiné par de nombreuses difficultés notamment celui relatif à l’énergie électrique.
« J’ai lu en vous une détermination à aller jusqu’au bout », a laissé entendre le ministre Naomie Azaria à l’endroit de dame Sébastienne Adjadogbedji née Avouzoukan. Mais ce qui l’a réjouie davantage, c’est l’effort de modernisation qui a été fait sur place.
Les nombreux investissements
Non loin de là, se trouve l’unité Coopération pharmaceutique biologique et technique (COPHABIOTEC), spécialisée dans la fabrication de l’eau minérale Kwabo et de certains produits pharmaceutiques. Accueillie par son responsable, Dominique d’Almeida et ses 63 collaborateurs, la délégation ministérielle a visité les installations pour s’enquérir du mode de fonctionnement de cette entreprise créée depuis 2005 et qui s’étend sur 2000m2.
Le ministre du Commerce a pu constater à ce niveau aussi, les nombreux investissements faits, surtout au niveau de l’aire de stockage en construction.
La dernière étape de cette descente a conduit la délégation dans les locaux de l’Agritech à Misséssinto dans la commune d’Abomey-Calavi. La particularité de cette unité agroalimentaire, c’est la fabrication de la farine « Mickelange », un mélange de plusieurs céréales dont la valeur nutritive est très élevée, aux dires de son directeur, Cyrille Adandédjan.
Même si la quantité produite est encore faible et que de nombreux investissements restent à faire, le maître des lieux ne désespère pas. Face à la grande sollicitation dont fait l’objet le principal produit de Agritech, notamment de la part de certains malades, son promoteur garde le ferme espoir d’aller de l’avant. Mais pour y arriver, il sollicite surtout le soutien et l’accompagnement financier du MICPME, du gouvernement et de toutes autres structures. Ceux-ci, espère-t-il, pourraient l’aider prioritairement à « dominer la matière première » en emblavant par exemple un domaine de mille hectares pour contourner les déficits de céréales.
Face à ces doléances qui, selon Naomie Azaria «ne sont pas tombées dans l'oreille d'un sourd», des solutions sont déjà prévues et le soutien du gouvernement qui rêve, de faire des petites et moyennes entreprises (PME) et des petites et moyennes industries (PMI), le levier du développement sera sans faille....