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Tabaski 2019: La flambée des prix du mouton fait fuir les clients

Publié le vendredi 9 aout 2019  |  L`événement Précis
Moutons
© Autre presse par DR
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La communauté musulmane sera à l’honneur, le dimanche 11 août prochain, à travers la célébration de la fête de Tabaski. A quelques heures de cette commémoration religieuse, les marchés s’animent très peu vu la flambée du prix du mouton. Un tour dans quelques points de vente de montons à Cotonou pour constater les plaintes des vendeurs qui évoquent diverses raisons pour expliquer cette situation.
Vue partielle d’un troupeau de moutons exposé le long de la clôture du Port sec

L’ambiance n’est vraiment pas amicale chez les vendeurs de moutons installés le long du port sec de Cotonou, à quelques mètres de la Mosquée centrale de Zongo. « Cette année, il n’y a pas de marché. On ne trouve pas de moutons. Ils sont chers. Même la fête, c’est Dieu seul qui va nous aider », a lancé Abass Idriss Touré. Devant une dizaine de moutons attachés à plusieurs pieux et broutant de l’herbe, le revendeur affiche son amertume face aux difficultés liées à l’approvisionnement en bétails. Selon lui, « les taxes, impôts et prélèvements des frais de douane sur le transport des moutons au lieu de l’achat », constituent les principales causes qui justifient la flambée des prix d’achat du mouton. Mais, la flambée du prix des moutons est aussi due aux exportateurs. Exerçant encore un métier de broderie, Bassitou Afolabi, revendeur de mouton situé dans les environs du CEG Nokoué, à Cotonou, affirme que la fluidité du commerce remarquée à l’approche des fêtes, provoque une augmentation du prix sur le marché. « Le transport régulier des brebis passe par la frontière ce qui nécessite une taxe. Le vendeur en gros livre le bétail à point nommé. Le revendeur quant à lui se doit de vendre ce dernier avec intérêt », a-t-il expliqué. Le revendeur Bassitou Afolabi regrette bien l’importation de bétails qui, selon lui, est la principale cause de la flambée des prix. « Les vrais éleveurs de cette espèce ne sont pas des Béninois et comme ça, le système sera compliqué d’année en année », regrette-t-il. Il sera soutenu par un fidèle musulman, venu s’enquérir du prix des moutons. « La rareté de ces bêtes à l’approche de la fête est aussi à l’origine de cette flambée de prix que l’on observe. Si les éleveurs de mouton étaient des béninois, je crois qu’on n’assisterait pas à cette réalité », dit-il.

Des moutons entre 45.000 et 250.000FCFA
Les différentes contraintes, à la veille de la Tabaski, ne sont pas sans conséquences sur le prix des moutons. Le commerce du mouton demeure une activité typiquement normale même si le prix du bétail augmente. « Dans la période de tabaski, les moutons qui se vendaient à 20.000 sont maintenant à 45.000 Fcfa et plus. Ceux de taille moyenne qui se vendaient à 40.000 sont désormais à 60.000 Fcfa », a confié Bassitou Afolabi. Mais, cela n’est pas le cas chez Idriss Touré. « Le temps n’est pas bon pour tous. Chez moi, les gros moutons varient entre 150.000Fcfa, 200.000 et 250.000 Fcfa à cause de leur corpulence. Les plus petits sont entre 75.000 et 80.000 Fcfa. Tu peux trouver à 60.000 ailleurs mais, ce ne sera pas comme celui que je vends », a-t-il martelé pour marquer la différence en fonction de la corpulence et de la taille des moutons. « Même à la veille de la Tabaski, il n’y aura pas assez d’affluence au marché. Parce qu’il n’y a même pas de mouton qui circulent un peu partout comme les années antérieures. Ceci, à cause du prix sur lequel on les payent déjà là-bas sur le marché d’achat », regrette Idriss Touré. La fête d’Aïd el-Kébir n’est pas que celle du mouton. Car, à l’instar de la fête de Pâques chez les chrétiens, la fête de mouton est aussi et surtout un moment festif et de convivialité pour les fidèles musulmans qui, de là, obtiennent beaucoup de grâce de la part d’Allah par l’intermédiaire de Mahomet.

Abdoul Kayodé, Assise Agossa et Gires Guedou (Stags)
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