Le huitième dossier inscrit au rôle de la première session de l’année 2019 du Tribunal de première instance de première classe de Parakou statuant en matière criminelle, jeudi 8 août dernier, a porté sur une affaire de viol sur mineure. Le mis en cause, Osséni Gobi a comparu avant d’être condamné à 8 ans de réclusion criminelle.
Pour assouvir sa libido, Osséni Gobi, 81 ans, célibataire avec un enfant, n’a pas trouvé mieux que de jeter son dévolu sur les filles mineures. Il en a appris à ses dépens et réfléchit sur la gravité de son acte depuis sa mise sous mandat de dépôt, lundi 28 janvier dernier.
Accusé de viol sur les filles X, Y et Z, toutes des mineures de 13 à 14 ans, il a comparu au Tribunal de première instance de première classe de Parakou statuant publiquement et contradictoirement en matière criminelle et en premier ressort, jeudi 8 août dernier. Sous le poids de l’âge, il ne pouvait pas se tenir debout à la barre. Pour répondre aux questions, il a donc été autorisé à rester assis. Au regard de la sensibilité du dossier, les débats se sont déroulés à huis clos.
Tant à l’enquête préliminaire qu’à l’interrogatoire de première comparution, Osséni Gobi a reconnu les faits mis à sa charge. Mais, lors de l’interrogatoire au font à la barre, jeudi 8 août dernier, il a eu une attitude contraire. L’audience présidée par Adamou Moussa l’a condamné à 8 ans de réclusion criminelle. Mis sous mandat de dépôt le 28 janvier dernier seulement, il a encore une peine de 7 ans de prison à purger.
L’enquête de moralité lui est favorable et le bulletin N°1 de son casier judiciaire ne porte mention d’aucune condamnation antérieure. Son rapport médico-psychiatrique et psychologique établi conclut qu’il ne souffre d’aucun trouble mental pouvant abolir son acte au moment de sa commission.
L’avocat général, Nourou Dine Bakary, demandera une disqualification des faits de viol sur mineures pour les requalifier en tentative de viol. Il invite la cour à condamner Osséni Gobi à 5 ans de réclusion criminelle assortie de sursis.
Défendant les intérêts de l’accusé, Me Christel Alain Balogoun indiquera que l’on ne peut évoquer le crime de viol ou de tentative de viol dans le cas d’espèce. Selon le certificat médical, fait-il remarquer, il n’y a pas eu de pénétration sexuelle. Aussi, s’en remet-il à la cour pour trouver une peine convenable à infliger à son client.
En effet, les filles X, Y et Z, toutes des mineures âgées de 13 à 14 ans, sont des écolières à l’Epp Wokodorou B, à Parakou. Cinq minutes avant la récréation, le 26 janvier 2019, la première des trois filles avait sollicité une permission pour aller se soulager. Mais elle n’est revenue toute poussiéreuse que 10 mn plus tard, après la pause. Surprise de la retrouver dans cet état, sa maîtresse l’a soumise à un interrogatoire. La fillette avouera alors qu’elle revenait du domicile d’Osséni Gobi avec qui elle venait d’entretenir des rapports sexuels. La petite ajoutera qu’elle avait l’habitude de le fréquenter accompagnée de ses amies Y et Z. Ces dernières n’ont pas nié qu’elles fréquentent également le vieux.