Plus de 4 milliards d’ardoise sont laissés par la 7ème législature dirigée par Me Adrien Houngbédji, avec à la clé des chèques émis, mais non encore encaissés jusqu’aujourd’hui. Certains députés de la huitième législature sont sortis de leur mutisme pour dénoncer avec fermeté cette situation qui a terni l’image de la deuxième institution de l’État. « On nous chante depuis le 1er janvier 2019 qu’il n’y a pas d’argent à l’Assemblée nationale alors que nous avons un budget. Nous ne comprenons pas comment on peut dire qu’à l’Assemblée nationale, il n’y a pas d’argent. Et pourtant, le gouvernement a toujours fait son devoir. Qu’est-ce qui s’est passé entre-temps pour qu’on en soit là ? », s’est indigné le député Augustin Ahouanvoébla. Et pourtant, l’ancien député Léon Basile Ahossi avait dénoncé ce fait en 2017 et a exigé qu’un audit soit diligenté pour y voir clair. Mais rien n’y fit pour prendre en compte la pertinence de ses inquiétudes. Le député Augustin Ahouanvoébla a sollicité le concours du président de l’Assemblée national pour savoir comment les caisses du Parlement sont vides alors que le gouvernement a toujours joué son rôle. Pourquoi aujourd’hui, l’Assemblée nationale reste devoir aux députés de la 7ème législature, aux partenaires sociaux et traine d’énormes dettes? La question doit être élucidée. Même sur le cloche avec le député Abdoulaye Gounou « Nous lisons sur les réseaux sociaux, par-ci, par-là, qu’il y a eu des milliards en l’air, M le président, la charité bien ordonnée commence par soi-même. Nous sommes une Assemblée nationale. Nous avons, entre autres, pour mission fondamentale le contrôle de l’action du gouvernement. Pourquoi ne pas faire une action d’auto-contrôle de nous-mêmes d’abord pour montrer au peuple que l’Assemblée nationale est de bonne foi » a-t-il souhaité. L’élu du peuple sollicite la création imminente d’une commission d’enquête parlementaire pour situer les responsabilités et punir les auteurs de cette forfaiture qui n’honore pas le Parlement. Le président du Parlement septième législature, Me Adrien Houngbédji, ordonnateur des crédits et le premier questeur Valentin Aditi Houdé l’exécutant, devront s’expliquer les mois à venir pour éclairer l’opinion publique.