Alors que la communauté universitaire et les autorités rectorales continuent leur bras-de-fer au sujet de la décision de paiement de la double inscription, c'est l'intervention du ministre de l'enseignement supérieur qui vient tout calmer. Ce qui a pour effet d'amener les étudiants à renoncer à leur mouvement " Campus mort".
La crise qui secoue la cité universitaire depuis quelques jours déjà vient de trouver une première issue. Dans la matinée de la journée d'hier mercredi 13 novembre 2013, le ministre d'Etat en charge de l'enseignement supérieur et des recherches scientifiques François Adiola a rencontré l'un des responsables étudiants, en l'occurrence, le président de la Fédération Nationale des Etudiants du Bénin (Fneb). A l'issue de cette rencontre tenue pendant cette deuxième journée de l'opération " Campus mort " décrétée par la communauté universitaire pour protester contre la nouvelle décision, le ministre a pris l'engagement de surseoir aux inscriptions à l'université d'Abomey Calavi jusqu'à nouvel ordre. Mais en attendant que l'arrêté portant cette suspension des inscriptions ne parvienne aux autorités universitaires, les étudiants qui n'en demandaient pas plus ont levé aussitôt leur motion de grève " Campus mort ". Ainsi donc, les cours reprennent dès ce jour à l'université d'Abomey Calavi.
Libérations et soins
Dans cette même foulé de l'apaisement du climat surchauffé à l'université d'Abomey Calavi, d'autres initiatives ont été prises. Ainsi, le président de l'Union des Scolaires et Etudiants du Bénin Damien Dégbé et ses deux autres camarades de lutte arrêtés mardi 12 novembre dernier lors de la première journée du mouvement " Campus mort " ont été libérés dans l'après-midi. Cela a occasionné une liesse populaire dans les rues de l'université peu après leur retour. Dans le même temps, l'étudiante Chantale Yélomè Bamehossou qui s'est retrouvée avec des clavicules brisées lors des échauffourées de la semaine dernière a bénéficié d'un soutien. Elle a donc pu avoir une prise en charge qui couvre l'opération. En plus, selon nos sources, le maire de la ville de Bohicon, Luc Atrokpo aurait contribué à hauteur de 250.000 francs Cfa.