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Archéologie de sauvetage sur le chantier école de l’INMAAC: Les preuves matérielles de l’origine « d’Agbomè Kandofi » au grand jour

Publié le vendredi 16 aout 2019  |  l'evenement precis
Archéologie
© Autre presse par DR
Archéologie de sauvetage sur le chantier école de l’INMAAC: Les preuves matérielles de l’origine « d’Agbomè Kandofi » au grand jour
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Démarré le 29 juillet dernier dans l’enceinte du Ceg1 d’Abomey Calavi, le chantier-école en archéologie initié par l’Institut National des Métiers d’Arts, d’Archéologie et de la Culture (INMAAC) a mis un terme à ses travaux le 10 août 2019,après d’importantes découvertes. Les fouilles menées pendant la période ont permis de mettre au jour des structures archéologiques avec une importante concentration de tessons poterie, associée à un pot posé au sol et bien conservé. Des preuves qui confortent les sources orales qui attribuent la création de la localité de « Agbomè Kandofi » à Fofo Djaka et ses enfants, les premiers à vivre dans la première localité,située approximativement entre la gendarmerie et le CEG1 Abomey-Calavi.

Des preuves existent désormais pour confirmer l’histoire du peuplement d’Abomey-Calavi que racontent les sources orales. Ces sources attribuent la création de la localité « d’Agbomè Kandofi » (devenu Abomey Calavi) à Fofo Djaka et ses enfants qui se sont installés dès leur arrivée à Kotomè (à proximité d’une grosse termitière), la première localité située approximativement entre l’ancienne gendarmerie à Calavi Kpota et le CEG1 Abomey-Calavi. Les fouilles menées par les étudiants de l’INMAAC sous la direction de Didier M. HOUÉNOUDÉ et de Romuald TCHIBOZO sur le reste du site ont permis de mettre au jour des structures archéologiques dont une importante concentration de tessons poterie est associée à un pot posé au sol et bien conservé. « Tous ces vestiges se trouvent à côté d’un lieu où on jetait vraisemblablement les restes de cuisine, caractérisés par des morceaux de charbon de bois et des ossements d’animaux », a expliqué Didier N’DAH, Archéologue, enseignant chercheur au département d’histoire et archéologie à l’Université d’Abomey Calavi.Selon ses explications, l’ensemble du site signalé a été en grande partie détruit par les constructions et une partie a été préservée dans l’enceinte du CEG. Cette partie préservée est à son tour menacée de disparition par l’érection de différentes infrastructures. L’aménagement du terrain de sport a entraîné la destruction d’une partie importante du site et actuellement un bâtiment est en cours de construction sur le reste du site, a-t-il fait constater.
Un cadre de formation pratique exceptionnelle
En effet, l’Institut National des Métiers d’Arts, d’Archéologie et de la Culture (INMAAC) de l’Université d’Abomey-Calavi, sous la direction de Didier M. HOUÉNOUDÉ et de Romuald TCHIBOZO assistés des archéologues Didier N’DAH et Nestor LABIYI ont initié l’école chantier archéologique au Ceg1 Abomey Calavi afin d’offrir un cadre de formation aux étudiants en master option archéologie dans le cadre de leur stage sur un chantier-école. L’objectif de ce stage est la formation aux méthodes de l’archéologie, sur le terrain et en laboratoire. Ce stage, encadré par des professionnels, ont permis d’aborder différentes thématiques : prospections, sondages et fouilles archéologiques, photographie, topographie, dessin, inventaire de mobilier archéologique, relevés en archéologie, conservation préventive du mobilier archéologique et valorisation des résultats scientifiques.
Il est important de rappeler que c’est dans le cadre d’une archéologie de sauvetage que s’inscrit ce chantier-école. Ainsi, après avoir obtenu l’autorisation de la Directrice du Patrimoine Culturel, les travaux ont effectivement démarré le 29 juillet dernier pour prendre fin le 10 août 2019. Ce premier chantier-école sur le site archéologique exceptionnel du CEG 1 Abomey-Calavi peut désormais faire l’objet d’une attention particulière de la part des autorités à charge de la culture et du tourisme car, les fouilles ont permis de mettre au jour des structures archéologiques et les sondages permettent de mieux documenter la stratigraphie du site, a fait comprendre l’archéologue Didier N’DAH.
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