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Adjinakou N° 2334 du 14/11/2013

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Grossesse: Comment vaincre la peur de l’accouchement
Publié le jeudi 14 novembre 2013   |  Adjinakou




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Malgré les progrès de la médecine, les femmes enceintes appréhendent toujours un peu leur accouchement. Quoi de plus normal après tout, d'autant plus que les raisons sont nombreuses. Explications.
Peur d'avoir mal, peur d'être déchirée, de ne pas réussir à donner naissance, voire de mourir en couches… Les angoisses des futures mamans face à l'accouchement sont souvent nombreuses et pas toujours rationnelles. Et pourtant, il est loin le temps où les femmes enfantaient dans la souffrance. Véritable révolution, la péridurale a complètement transformé cette question lancinante de la douleur. Les femmes sont plus sereines aujourd'hui, cela ne fait aucun doute, mais elles appréhendent toujours ce moment. Et pour cause : aucun accouchement n'est identique. Il y a toujours une part d'imprévu qui fascine, inquiète les femmes enceintes. Césarienne d'urgence, épisiotomie, forceps… impossible de vraiment savoir à l'avance comment Bébé va arriver. " C'est normal d'avoir peur ", confirme la psychologue Corinne Antoine. " On a tendance à banaliser l'accouchement. Les femmes ne souffrent plus physiquement, ce qui ne les empêche pas d'angoisser. On ne peut pas maîtriser la tête et le corps. Une préparation psychique est aussi nécessaire>

Des angoisses transmises par l'entourage
Enceinte, on est souvent beaucoup plus vulnérable. Une petite contrariété, une phrase mal interprétée, et nous voilà complètement bouleversée. Des émotions intenses nous traversent pendant ces neuf mois et parfois l'entourage peut être amené à faire quelques gaffes. Le père qui ne vit pas tous ces changements peut lui aussi transmettre inconsciemment ses angoisses à la future maman, surtout s'il s'agit d'un premier bébé.
Pour la psychanalyste Monique Bidlowsky, une partie de ces peurs de l'accouchement est héritée de notre famille. " On n'est pas indemne du discours de nos mères et grands-mères ", explique-t-elle. " Les femmes de la famille qui ont subi des accouchements très compliqués ont transmis cette histoire. " Des choses qu'on a entendues, réentendues dans l'enfance. Des peurs se sont construites, malgré nous.
Internet est également un puissant amplificateur de fantasmes sur l'accouchement. Il suffit de taper sa semaine de grossesse pour tomber sur des forums de discussions pas très rassurants, surtout quand on a déjà tendance à s'inquiéter pour un rien.

Un premier accouchement difficile…
Quand le premier accouchement ne s'est pas bien passé, les mamans sont en toute logique beaucoup plus angoissées en attendant leur deuxième enfant. Un soutien psychologique peut alors s'avérer très utile. D'autres femmes ne supportent pas l'idée de ne pas tout contrôler. Elles veulent maîtriser leur accouchement et demandent parfois à bénéficier d'une césarienne programmée. Reste que ce souhait est bien souvent lié à une peur d'accoucher par voie basse. Curieusement, la médicalisation de l'accouchement a fait apparaître de nouvelles craintes. Les femmes enceintes redoutent les hôpitaux, les médecins, les instruments. La péridurale elle-même est l'objet de fantasmes. Certes, elle épargne la douleur mais la taille de la seringue, tout comme la zone délicate où elle est posée, suscite bien des appréhensions. C'est pourquoi la préparation à la naissance est une étape-clé pour permettre aux futures mères de comprendre comment les choses se passent dans la réalité et mettre fin aux fausses croyances.

La peur de devenir parents
Derrière beaucoup de ces craintes, il y a au fond la peur de devenir parent. L'arrivée d'un enfant, encore plus le premier, représente un bouleversement qu'on anticipe parfois confusément. Et les craintes liées à la grossesse et à l'accouchement peuvent en effet être l'expression de ce cheminement intérieur vers la maternité. Vais-je aimer ce bébé ? Serais-je capable de m'en occuper ? " Les peurs sur l'accouchement sont souvent des peurs prétextes qu'on peut désarçonner avec un peu d'information ", précise Laurence Platel, sage-femme à Nantes. " En creusant, on se rend compte qu'en fait c'est la séparation avec le bébé, la parentalité que les femmes appréhendent ". De plus, " si les mamans ont eu une histoire difficile avec leur propre mère, elles peuvent avoir peur de transmettre, de reproduire ce schéma ", ajoute Corinne Antoine.

Quand la peur d'accoucher devient une phobie
Quelquefois aussi, la peur d'enfanter est telle qu'elle peut prendre la forme d'une phobie. Ces futures mamans imaginent le pire, des scénarios catastrophes… Leur anxiété est totalement incontrôlable et irrationnelle. Elle peut les pousser à tout faire pour ne pas tomber enceinte ou même, dans des cas extrêmes, avorter. On appelle ce trouble la tokophobie (" tokos " accouchement en grec). Le plus souvent, ces femmes sont orientées vers un professionnel de l'écoute qui tente de les aider à relativiser leurs angoisses. Avec beaucoup de travail, elles peuvent arriver à dépasser leurs peurs.

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