Les travaux de la troisième conférence sur le rôle des organes de sécurité d’Afrique dans l’éradication des violences à l’égard des femmes et des filles se déroulent depuis hier, mercredi 13 novembre 2013, au palais des congrès de Cotonou. Cette assise, organisée par la Police nationale, a été ouverte par le ministre de l’intérieur, de la sécurité publique et des cultes, François Houessou, entouré pour la circonstance du Dgpn, Louis Phillippe Houndégnon, et du représentant résident de l’Unfpa, Diene Kéita.
« Approche intégrée de prise en charge des femmes et filles victimes : Rôles des organes de sécurité », tel est le thème sous lequel sont placés les travaux de la troisième conférence sur le rôle des organes de sécurité d’Afrique dans l’éradication des violences à l’égard des femmes et des filles qui se tiennent à Cotonou depuis hier, mercredi 13 novembre 2013. Cette assise, prévue pour durer deux jours, est un événement international. Elle connaît la participation de plusieurs structures comme les ministères du Bénin et d’autres pays d’Afrique en charge de la santé, de la justice, de la défense. Elle s’inscrit dans la campagne de lutte contre les violences faites aux femmes lancée par le secrétaire général de l’ONU en 2009, laquelle campagne a été entérinée par les Chefs d’Etat africains en 2010 à Addis-Abeba en Ethiopie. Cette rencontre donnera l’opportunité de jeter des bases d’une stratégie commune de lutte contre le phénomène>
Elle permettra de réfléchir sur les moyens de lutte afin d’éradiquer définitivement le fléau. Le président du comité d’organisation, le Contrôleur général de la Police Nazaire Hounnonkpè, Dgapn, dans son intervention, est revenu sur les objectifs et l’importance que la conférence revêt pour les pays africains. Le représentant résident de l’Unfpa, Diene Kéita a félicité le gouvernement et en particulier la police nationale pour l’organisation de la présente conférence. Pour elle, les violences faites aux femmes restent l’une des atteintes aux droits de l’homme. Au Bénin, 69% de femmes sont victimes de violences. L’assise de Cotonou s’inscrit selon elle dans les points 4 et 5 des OMD. Le Ministre de l’intérieur, de la sécurité publique et des cultes, François Houessou, donnant le top des travaux, a rappelé le contexte dans lequel s’inscrit la conférence. Il a témoigné la gratitude de son département ministériel à tous les partenaires qui n’ont ménagé aucun effort pour contribuer à la réussite de ces assises. A ses dires, les forces de sécurité et de défense en général et la police nationale en particulier sont des maillons non négligeables non seulement dans la lutte pour l’éradication des violences basées sur le genre, mais également dans la prise en charge des victimes de ces violences qui constituent une véritable menace pour la paix et le développement. Cette troisième assemblée générale, selon lui, vient à point nommé car elle permettra de confronter les expériences afin de dégager des solutions applicables par tous les pays d’Afrique dans une synergie avec tous les autres acteurs.