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Relations Japon-Afrique : La Ticad, en savoir plus

Publié le mercredi 21 aout 2019  |  Matin libre
TICAD:
© AFP par TORU YAMANAKA
TICAD: conférence de presse conjointe du Premier ministre japonais et de la présidente de la Commission de l`Union africaine.
le Premier ministre japonais Shinzo Abe et la Presidente de la Commission de l`Union africaine, Nkosazana Dlamini-Zuma ont anime une conférence de presse conjointe à l`issue de la Conférence internationale de Tokyo Conférence sur le développement de l`Afrique (TICAD) à Yokohama.
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La Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l’Afrique (Ticad), qui est à sa 7ème édition, se déroulera du 28 au 30 août à Yokohama, au Japon sur le thème “L’Afrique et Yokohama partagent une vision pour le futur”. Au nombre des chefs d’Etat et de gouvernement africains attendus, Patrice Talon, le président béninois. C’est quoi, la Ticad, de façon précise ? Eléments de réponse…



La Ticad est l’acronyme de la Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l’Afrique (Tokyo international conference on African development). Ella a été inaugurée en 1993 afin de promouvoir un dialogue politique de haut niveau entre les dirigeants africains et leurs partenaires dans le domaine du développement. Les réunions sont organisées sous la houlette du Japon et co-organisées par les Nations Unies, le Programme des Nations Unies pour le Développement (Pnud), la Banque mondiale et la Commission de l’Union africaine (Cua).

Avec la Ticad, le Japon occupe une place centrale dans la promotion d’un dialogue international pour le développement de l’Afrique. Les approches innovantes de la Ticad incluent : les concepts d’appropriation africaine et de partenariat international, la promotion de la participation des organisations internationales, des pays donateurs, du secteur privé et des organisations de la société civile, et enfin la mise en place de mécanismes de suivi pour mesurer l’avancement des programmes et des projets.

Les Ticad ont eu lieu au Japon, tous les cinq ans jusqu’en 2013. Depuis lors, ce sommet est organisé tous les trois ans, à tour de rôle en Afrique et au Japon. Il est à noter que la Ticad VI s’est tenue à Nairobi, au Kenya, en 2016, marquant la première édition de la Ticad sur le sol africain. Cette initiative répond à la volonté grandissante de l’Afrique de prendre en main son programme de développement. Le Premier ministre japonais Shinzo Abe, accompagné de 77 figures importantes du monde des affaires et de la communauté universitaire, a démontré les engagements fermes pris par les secteurs public et privé du Japon.


Regard sur le développement de l’Afrique



En 2013, la Ticad V accueille pour la première fois l’Union africaine en qualité de co-organisatrice de l’événement.

L’Afrique dispose d’abondantes réserves de pétrole, de gaz naturel, de métaux rares et d’autres ressources naturelles. La population du continent devrait augmenter de 50 % au cours des 20 prochaines années pour atteindre 1,56 milliard d’habitants. Depuis 2000, les économies africaines enregistrent un taux de croissance annuel moyen de 5 %. La population en âge de travailler devrait atteindre 1,4 milliard d’ici 2050 et surpasser celle de la Chine et de l’Inde. Avec l’essor de l’exploitation des ressources, certains prédisent l’avènement d’un « siècle africain » au cours des prochaines années.

Le Japon a été l’un des acteurs clés du soutien au développement économique de l’Afrique. La Ticad I a eu lieu à Tokyo en octobre 1993, à un moment où les pays développés tournaient leur attention vers les pays de l’ancien bloc soviétique et où, avec la « lassitude des donateurs », la communauté internationale montrait des signes de désintérêt vis-à-vis de l’Afrique et de son développement. Avec la coopération des Nations unies et de la Coalition mondiale pour l’Afrique, une Ong, la première Ticad a attiré des participants issus de 48 pays africains, dont cinq chefs d’État.

La déclaration de Tokyo sur le développement de l’Afrique, adoptée lors de la Ticad I, a de nouveau placé l’Afrique et son développement au centre de l’agenda international. Dans une période d’afro-pessimisme grandissant où commençait à se répandre l’idée que l’Afrique ne pourrait jamais se développer, quel que soit le montant de l’aide, l’initiative du Japon, en tant que l’un des plus grands donateurs, a été cruciale pour maintenir le niveau de l’aide.



SOURCES : www.japan.go.jp, et www.jica.go.jp
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