La révolution technologique a désormais bouleversé les habitudes des hommes et a instauré une nouvelle approche d’éducation et de divertissement au sein des enfants. Mais cette « merveille » du siècle entraîne des milliers d’enfants dans le décor si des mesures ne sont pas vite prises.
L’éducation classique d’antan est de moins en moins admise dans la société d’aujourd’hui. Les parents ont découvert et ont développé pour les enfants, au nom de l’évolution technologique, des applications et jeux divers sensés éduquer et stimuler leur cerveau pour une croissance harmonieuse dans un monde rempli de défis. Avec donc ces inventions technologiques, l’accès aux médias et au divertissement n’a jamais été aussi simple. Autant les adultes sont entourés de ces outils, autant le sont également les enfants avec plus de temps devant les écrans des smartphones et autres appareils.
Il y a quelques années, on n’aurait pas imaginé un tel scénario avec les dangers qu’il traîne. Mais aujourd’hui, l’addiction aux écrans est désormais omniprésente et touche à un large spectre d’utilisateurs de smartphones, d’ordinateurs et de télévisions. Compte tenu des merveilles, on ne se rend même plus compte de la modération qui devrait guider l’utilisateur. Et là encore, les enfants n’en sont pas épargnés.
Que cela soit dans des foyers « riches » ou standards ou ayant même des revenus relativement bas, on voit des mineurs s’accrocher à ces outils technologiques et passent le plus clair de leur temps les yeux rivés sur un écran. Dans sa revue, l’Académie américaine de pédiatrie a préconisé la limitation du temps que doit passer un enfant devant ces écrans. Les enfants âgés de 2 à 5 ans, selon la revue, ne doivent passer que 60 mn devant un écran par jour. C’est donc le comble si des enfants de moins de deux (2) s’y adonnent.
Dans une étude menée par des chercheurs américains sur le même sujet et publiée dans The Journal of Sleep medecine, il est établi que l’exposition prolongée aux écrans bouleversait drastiquement le cycle de sommeil d’un enfant au point de le rendre plus enclin à dormir le jour que la nuit. Et cette situation est tout sauf favorable au bon développement de son cerveau. L’étude alerte aussi qu’une utilisation intensive d’écrans a été à l’origine d’un délai de parole plus considérable chez les enfants. En d’autres termes, les chercheurs l’ont surnommé « les troubles de la dépendance aux écrans ».
Ces troubles s’accompagnent de désagréments qui peuvent rendre la vie d’un enfant bien plus compliquée, comme le gain ou la perte de poids, les maux de tête, l’insomnie, les troubles de la vision ou encore la malnutrition. Pire, l’enfant s’en trouve affecté psychologiquement et de cette manière, il éprouve plus de difficulté à maîtriser des émotions comme la culpabilité, la solitude ou l’anxiété. Une tendance à la malhonnêteté peut également faire son apparition suite à un sevrage. Il sera plus en proie à l’isolement et ne cherchera pas forcément à établir de contact avec les autres. Et pour couronner le tout, l’enfant surexposé aux écrans aura aussi plus de chances de connaître une instabilité émotionnelle.
Mais pour éviter « ce malheur » aux enfants qui pourront traîner ces désagréments toute leur vie durant, les différentes études menées ont vivement conseillé une limitation maximale du temps que doit passer un enfant devant les écrans. Et si le mal est déjà fait, seul un accompagnement psychologique et pédiatrique pourra permettre aux parents de « récupérer » toutes les facultés de leurs progénitures. « Il faut amener les enfants à interagir avec les éléments de la vie réelle plutôt que les pixels et autres du virtuel », ont unanimement recommandé les études dans ce sens.