Les ministres des enseignements primaire, secondaire et supérieur ont échangé, ce mercredi 21 août, avec une délégation de la Fondation Malèhossou venue s’enquérir des tenants et aboutissants de cette évaluation des enseignants, qui fait polémique. La rencontre s’est tenue en présence des représentants des syndicats membres du comité de suivi, au ministère de l’enseignement supérieur à Cotonou, et a permis à ces acteurs sociaux d’être mieux éclairés sur le sujet. « Depuis quelque temps, on est informé par nos fidèles et les syndicalistes que le gouvernement est en train de chercher un moyen pour licencier quelques-uns des enseignants. Les imams sont interpellés dans leur mosquée. Qu’est ce qui se passe ? Les gens sont en chômage et maintenant on va encore liquider ceux qui travaillent ? Je n’ai rien compris. Ainsi, les imams ont décidé de se rapprocher de vous pour savoir ce qui va se passer… ». C’est ainsi que le décor fut planté par le chef de la délégation, l’honorable Yacoubou Malèhossou. Le ministre de l’enseignement primaire, Salimane Karimou a donc rappelé les engagements pris par le chef de l’Etat lors de la séance de travail du 23 juillet, avec les centrales et confédérations syndicales sur la question. ‘’La première chose, c’est qu’il se peut que les partenaires sociaux soient associés. C’est pourquoi le comité a été mis en place. La deuxième chose, et le chef de l’Etat l’a dit ouvertement, cette évaluation vise essentiellement le renforcement des capacités des enseignants, c’est-à-dire après l’évaluation, il y aura un plan de formation qui va leur permettre d’avoir les qualités qu’on attend d’eux. La troisième chose essentielle, que le chef de l’Etat a dite, et qui a été confirmée par le gouvernement le 24 juillet, c’est que cette évaluation pour rien au monde ne saurait déboucher sur la perte d’emploi pour qui que ce soit. Et la dernière chose essentielle que le chef de l’Etat a dite, et qui est confirmée par le gouvernement, c’est que c’est seulement les enseignants qui vont refuser d’aller se faire évaluer qui auraient démissionné, l’Etat n’aurait renvoyé personne’’.
Après ce rappel, les représentants des responsables syndicaux membres du comité de suivi, ont aussi rassuré les membres de la fondation Malèhossou. Il faut noter que, selon le ministre Karimou, toutes les centrales et confédérations syndicales avaient donné leur accord pour le principe de l’évaluation.
« …il y a même des candidats qui sont dans le comité pour suivre, parce qu’étant candidats, ils ne peuvent pas se faire complice de quelque chose qui irait en leur défaveur. Nous venons de rencontrer le Directeur de l’office du Bac avec son équipe, et nous sommes en train de mettre en place une équipe pour les dernières touches, afin que l’évaluation se déroule dans de meilleures conditions. Donc, les collègues qui ont des inquiétudes légitimes par rapport à cette évaluation, peuvent se tranquilliser… », a déclaré Antony Hodonou, représentant de la partie syndicale du comité de suivi de l’évaluation.
Au dire du ministre Karimou, les enseignements peuvent faire des réclamations auprès de l’office du baccalauréat après la proclamation des résultats.
Arnaud DOUMANHOUN