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Jusqu’au-boutisme du gouvernement à la Maternelle, au Primaire et Secondaire : Les enseignants du Supérieur aux « aguets »

Publié le jeudi 22 aout 2019  |  Matin libre
La
© aLome.com par Edem GADEGBEKU & Parfait
La manifestation du PNP n’a jamais démarré à Lomé ce samedi, elle a été dispersée
Lomé, le 19 août 2017. Préfecture d`AGOE. La marche du PNP n’a jamais démarré à Lomé ce samedi, elle a été dispersée via des tirs de gaz lacrymogène par les forces de l`ordre et de défense, plusieurs blessés ont été dénombrés.
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Les enseignants du Supérieur réunis au sein de l’Intersyndicale des Universités nationales du Bénin (Unb) viennent en soutien aux enseignants de la Maternelle, du Primaire et du Secondaire concernés par l’évaluation diagnostique. Dans une déclaration rendue publique, ils affirment soutenir la lutte des reversés de 2008 pour la survie de l’école béninoise. Si on fait le compte, l’Intersyndicale a déjà rendu publique au moins deux communiqués de soutien à leurs collègues des enseignements maternel, primaire et secondaire au sujet de l’évaluation diagnostique que le gouvernement tient coûte que coûte à organiser pour, dit-il, un enseignement de qualité. Tout comme les enseignants qui appellent au boycott de cette évaluation ciblée, les universitaires aussi dénoncent l’approche. Pour eux, le gouvernement de la Rupture, depuis qu’il est là, n’a fait que détruire le secteur public et particulièrement l’enseignement par la prise de lois controversées et sans associer les travailleurs concernés. Mais à y voir de près, la réaction des enseignants du Supérieur va au-delà d’une simple dénonciation du gouvernement et d’un soutien aux enseignants ACE de 2008. Ne dit-on pas que lorsque la case du voisin brûle et qu’on ne va pas à sa rescousse, le feu pourrait venir à sa propre case ? La démarche de l’intersyndicale ressemble quelque peu à cela. Car, eux aussi sont victimes des assauts du pouvoir contre des acquis de longue date. C’est le cas par exemple du décret n° 2018-441 du 20 septembre 2018 portant mesures transitoires à la mise en œuvre de la réforme de la gouvernance des universités du Bénin, suspendant ainsi les élections décanales et rectorales, une pratique vieille de près de 40 ans. Pire, le gouvernement est allé jusqu’à la nomination des responsables des Ufr. Privés de droit de grève et sous la menace de licenciement à cause des nouvelles lois votées, les enseignants du Supérieur ont exprimé leur mécontentement par des sit-in et des ultimatums lancés au gouvernement pour qu’il revienne sur ses décisions. Mais rien n’y fit. Face à un Pouvoir qui ne recule devant rien, au nom de supposées réformes, demain peut-être le tour des universitaires pour une évaluation diagnostique ou pourquoi pas la remise en cause d’autres avantages. Tirant leçons des luttes menées séparément ces trois dernières années, sous la Rupture, les enseignants du supérieur ont certainement voulu se rattraper pour un mouvement d’ensemble. Tout en apportant leur soutien à leurs collègues des autres ordres d’enseignement, les enseignants du Supérieur sont donc aux aguets. Ils savent qu’avec ce gouvernement, tout est possible. Ce serait alors suicidaire de se taire croyant qu’ils ne sont pas concernés par ce qui arrive aujourd’hui à leurs collègues du primaire et du secondaire, reversés de 2008. Cette déclaration de l’Intersyndicale des Unb, bien plus qu’un soutien, est une mise en garde.



M.M
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