L’évaluation diagnostique des enseignants reversés en 2008 initiée par le gouvernement reçoit l’accord de toutes les centrales et confédérations syndicales. Elles l’ont fait savoir à travers une rencontre avec les journalistes jeudi 22 août 2019.
Les syndicats invitent leurs militants à se rendre dans l’ordre et la discipline dans les centres de composition samedi 24 août 2019. Il s’agit de la CSA, la CGTB, la COSI-BENIN, l’UNSTB, la CSPIB et la CSUB.
Au cours d’un point de presse, les six centrales ont indiqué que cette sortie se fait « dans un contexte de vives polémiques générées par le processus de l’évaluation des connaissances académiques et professionnelles des enseignants contractuels de la promotion 2008, lequel processus est entamé par le gouvernement après une série de rencontres et de discussions, sanctionnées par des engagements dont la finalité est d’améliorer la qualité du système éducatif tout en préservant les intérêts matériels et moraux des enseignants concernés par ladite évaluation ». Les syndicats soulignent qu’au terme du processus de l’évaluation, aucun enseignant ne sera victime de la perte de son emploi. Aussi précise-t-ils que « Le gouvernement ne résiliera aucun contrat ni avant l’évaluation, ni pendant l’évaluation, ni après l’évaluation à moins que l’enseignant choisisse de son propre chef de démissionner ». Les centrales et confédérations syndicales indiquent qu’ils seront impliquées dans le déroulement du processus pour garantir sa transparence et pour veiller à la mise en application des points d’accord.
« Les épreuves doivent répondre à un format en phase avec la matière enseignée et leurs niveaux doivent être du CM2 pour les enseignants de la maternelle et du primaire et de la 3ème ou de la terminale pour ceux du secondaire selon les cas », révèlent-ils.
« La moyenne retenue pour l’admission à cette évaluation, qui n’est pas un concours, est de 10/20 », précisent les syndicats.
Après évaluation
Les centrales syndicales soulignent que « les enseignants qui obtiendront une note supérieure ou égale à 10 seront déclarés admis et vont acquérir le statut de fonctionnaires de l’Etat ».
Par ailleurs, « les enseignants qui seront en dessous du seuil mentionné supra, subiront une formation modulaire et ce, en continuant par exercer leurs activités professionnelles tout en conservant leurs salaires jusqu’à une seconde évaluation ».
A cet effet, les responsables syndicaux martèlent que « au terme de la seconde évaluation, les admis signeront un contrat avec l’Etat tandis que le dernier groupe sera reconverti dans d’autres activités au sein de l’administration publique ».
Les six (06) centrales et confédérations syndicales rassurent les enseignants de leur veille constante pour la tenue desdits engagements. Ils expliquent que « leur démarche s’inscrit dans une logique empreinte de dialogue en vue d’une sécurisation des emplois pour un règlement de cette question hautement sensible car touchant à la carrière et la vie de plus de 18 000 travailleurs et par ricochet de celle de leurs familles ».
Les centrales syndicales « demandent au gouvernement de veiller, avant la fin du processus, à la prise de toutes mesures légales administratives et règlementaires nécessaires au respect strict des engagements pris afin de rassurer d’avantage les enseignants sur les inquiétudes légitimes qu’ils expriment face aux signaux de privatisation de l’école béninoise ». Elles invitent les enseignants contractuels de la promotion 2008 à ne pas céder aux intimidations et à se rendre, dans l’ordre et la discipline, le samedi 24 aout 2019, dans les centres de composition ». Car pour ces centrales « Le clientélisme syndical ne saurait subsister face à l’enjeu de la préservation des intérêts des militants ».