Le Chef de la délégation de l’Union européenne (UE) au Bénin, Nette Oliver est satisfait des efforts du gouvernement de la Rupture dans divers secteurs. C’est pourquoi, à l’occasion d’un déjeuner qu’il a partagé avec la presse nationale et internationale, le mercredi 21 août 2019 en sa résidence à Cotonou, il a réitéré l’engagement de l’UE à continuer à accompagner l’Etat béninois. Nette Oliver a par ailleurs profité de la même occasion pour dévoiler les grands axes qui vont meubler la coopération entre le Bénin et l’Union européenne dans les années à venir.
Plusieurs réformes du gouvernement du Président Patrice Talon ont bonne audience auprès de la délégation de l’Union européenne (UE) au Bénin. Nette Oliver, Chef de la délégation de l’Union européenne (UE) au Bénin l’a fait savoir à la presse qu’il a conviée pour des échanges. Scrutant en effet les changements notés sur le plan de l’environnement, de l’énergie, de l’éducation, et autres, le Chef de la délégation de l’Union européenne au Bénin, Son Excellence Nette Oliver a apprécié d’emblée les efforts qui sont faits par le gouvernement du Bénin et marqué publiquement son souhait d’accompagner à poursuivre dans la même lancée. A cet effet, l’Union européenne entend continuer son intervention au Bénin en ce qui concerne le volet sécurité, l’éducation professionnelle, en passant par le secteur de l’énergie, jusqu’à la culture. Sur le plan sécuritaire, le diplomate européen Nette Oliver s’est appesanti sur la stratégie qu’entend désormais mettre en œuvre l’UE aux côtés du Bénin, dans le nord du pays, afin de prévenir la radicalisation et surtout pour éviter dans l’avenir, la situation de l’enlèvement des touristes comme ce fut le cas récemment dans le parc de la Pendjari. « Il y a motif à être vigilant quand on observe la zone du Sahel. Il faut agir pour renforcer la sécurité. Il ne s’agit pas juste de ramener l’ordre. Il faut remettre l’État dans les zones frontalières. Et c’est pourquoi nous menons actuellement des discussions en vue de la mise en œuvre pratique de projets de prévention contre la radicalisation dans trois villes du nord à savoir Djougou, Nikki et Malanville », a-t-il laissé entendre. Sur le plan économique, l’Ambassadeur a exprimé son opinion sur le niveau de l’endettement du Bénin en se basant sur les données des Institutions de Breton Woods comme la Banque mondiale. « L’endettement du Bénin s’est accru, mais il est tout à fait acceptable », a rassuré le diplomate. Cependant, il a tenu à faire une nuance : « à terme, on ne pourra pas avoir une croissance seulement sur l’endettement ». Plusieurs autres sujets de l’actualité ont meublé les échanges à bâtons rompus entre l’ambassadeur et les responsables des médias. Au nombre de ces sujets de grande préoccupation figure la question de la nouvelle monnaie dont certains Etats africains entendent se doter. Là-dessus, le patron de la délégation de l’UE au Bénin a déclaré que « l’Union européenne n’a pas encore de position officielle par rapport à la monnaie unique ». Au plan culturel, Nette Oliver annonce la poursuite des vernissages périodiques qu’organise l’UE, afin de révéler les artistes béninois qui excellent dans le domaine de l’art. Dans ce registre, un rendez-vous est prévu pour le 17 octobre 2019 à Cotonou avec les plasticiens Charly d’Almeida et Mica Hounkpèvi. Il a également saisi l’occasion de sa rencontre périodique avec la presse pour faire des annonces dont notamment, la tenue prochaine de plusieurs autres activités les mois à venir.
« La Criet comporte des dispositions préjudiciables à la coopération internationale », selon Oliver Nette
Se prononçant sur les modalités d’opération de la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (Criet), Nette Oliver y a relevé des dispositions qui entravent la coopération internationale en matière de justice.
« Certains articles de la loi portant création de cette Cour ne favorisent pas la collaboration de la justice au plan international », a fait savoir le Chef de la délégation de l’Union européenne (UE) au Bénin, l’Ambassadeur Oliver Nette, interpellé sur la question de la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (Criet). Son avis sur le sujet est clair : de par ses modalités d’opération, la loi sur la Criet comporte des dispositions qui rendent difficile la coopération internationale dans le domaine de la justice. Car soutien-t-il, il y a beaucoup de points d’ombre relatifs à la Criet qui méritent d’être éclaircis. Par contre, Nette Oliver souligne que les informations qui lui parviennent du secteur de la justice font état de ce que le tribunal de commerce fait un bon travail. La juridiction a un site web et les dossiers sont traités dans un délai raisonnable et les décisions prises par ledit tribunal sont publiées en ligne, s’est réjoui l’Ambassadeur Nette Oliver qui note toutefois que ce tribunal de commerce ne dispose pas encore d’une juridiction de second degré comme une cour d’appel.