Une équipe mixte de l’armée, de la marine, de la police et d’autres services du Nigéria a pris le contrôle des frontières nigérianes dont celles d’avec le Bénin depuis mercredi dernier. Le porte-parole de la mission, Joseph Attah, informe que l’équipe y restera probablement pendant 28 jours.
Depuis mercredi 21 août 2019, le Nigéria a verrouillé ses frontières avec le Bénin notamment à Sèmè et Idiroko. C’est une opération de contrôle et de sécurité assurée par une équipe conjointe de l’armée, de la douane, de la police et des services de l’immigration et du renseignement déployée sur ces espaces. Il est probable que l’équipe de sécurité commune reste aux frontières pendant les 28 prochains jours, a annoncé à Tribune Online, le porte-parole du NCS –le service des douanes du pays- Joseph Attah. Il est aussi porte-parole de la mission.
Les mouvements « légitimes » permis
Le douanier saisi l’occasion que lui offre le média nigérian pour faire quelques clarifications sur l’opération. Il rassure de ce que ceux qui ont des activités légitimes pourront vaquer à leurs occupations. «L’exercice n’a pas pour but d’empêcher les personnes d’entrer et de sortir librement des frontières tant qu’elles ont des raisons légitimes d’y être » affirme-t-il. « Les frontières ne sont pas fermées. Les gens qui ont des entreprises et des raisons légitimes vont de l’autre côté des frontières» précise le porte-parole.
Sans ambages, il est question pour la République fédérale du Nigéria de lutter contre la contrebande et tout échange commercial illégal avec ses voisins concernés par la mesure. Le pays de Muhammadu Buhari entend empêcher les importations qui dérangent son économie et sa sécurité. Les conséquences de cette opération sont déjà palpables au Bénin. Entre autres, le coût de l’essence de contrebande a presque doublé déjà.